Après les Etats-Unis, la Grande-Bretagne coupe court aux rumeurs qui font état de l'envoi, par l'Algérie, de mercenaires en Libye. Un responsable du ministère britannique des Affaires étrangères, rapporte l'APS, a indiqué, jeudi dernier, qu'il n'y avait aucune indication sur l'envoi de mercenaires en Libye, facilité par l'Algérie. Chose que confirme également un porte-parole du Foreign Office. Au contraire, souligne le conseiller du Premier ministre britannique David Cameron à la Sécurité, le général-major Robin Searby, l'Algérie est un allié «clé» dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Maghreb, au Sahel et en Afrique de l'Ouest et sa contribution est importante dans la réunion, à Bamako, de coordination qui a regroupé ce pays avec le Mali, le Niger et la Mauritanie pour la lutte contre ce phénomène transfrontalier. «Cette réunion revêt pour la Grande-Bretagne un caractère extrêmement important dans la mesure où elle permet de coordonner les actions des pays de la région pour une meilleure efficacité sur le terrain», estime-t-il en rappelant l'expérience de l'Algérie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Rappelons, par ailleurs, que les USA, par la voix du commandant le Commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom), le général de corps d'armée Carter F. Ham, avait fait observer également, la semaine passée, qu'il n'existait aucun mercenaire en Libye envoyé par l'Algérie. «Je n'ai rien vu d'officiel ou de rapport qui fasse état d'envoi par l'Algérie de mercenaires en Libye. C'est même tout à fait le contraire, dès lors que l'Algérie a toujours appuyé la sécurité régionale et la lutte antiterroriste pour prévenir et empêcher qu'il y ait des mercenaires ou bien un mouvement de personnes et d'armements dans la région», a-t-il soutenu. Pour revenir à cette rumeur, le Maroc serait derrière cette accusation, a fait savoir récemment le juriste américain, Gare Smith, qui a eu à diriger aussi le Bureau du département d'Etat américain pour la démocratie et les droits de l'Homme. «L'Otan elle-même n'a fait aucune déclaration indiquant que le gouvernement algérien appuie El-Gueddafi contre l'Otan et je mets au défi quiconque de produire une telle preuve», affirme-t-il dans un article paru dans The Hill, assurant en outre que la capture éventuelle des 15 Algériens par les rebelles libyens, qui pourrait être vrai, ne prouve pas que les autorités algériennes en soient responsables. «Les mercenaires des pays africains voyagent souvent à travers le continent pour combattre dans les guerres d'autres pays. Mais ces activités individuelles sont loin de représenter la politique étrangère de leur gouvernement», a-t-il indiqué.