Photo : Slimen S.A. La culture de l'arganier à Tindouf et pourquoi pas dans d'autres régions, en raison de son utilité pour la protection de l'environnement et de ses multiples utilisations, peut s'avérer bénéfique à promouvoir. C'est, d'ailleurs, sous le slogan «l'arganier, vecteur intégrateur de développement durable» que la journée mondiale de l'environnement a été célébrée, hier, au Palais de la Culture Moufdi-Zakaria en présence de Chérif Rahamni, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, de Rachid Benaissa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, de quelques ambassadeurs accrédités en Algérie et du représentant de l'ONU. Pour le ministre de l'Environnement, le désert, il ne faut pas le fuir, il faut y rester. Dans ce cadre, le ministère a choisi cette année de fêter cette journée avec une thématique autour des forêts en général et de l'arganier en particulier. «Il faut tirer la sonnette d'alarme, dira le ministre en mettant fin à la régression de cet arbre et impulser la dynamique vers une plus importante plantation d'arganiers». «Avant, il y avait 100 arbres à l'hectare, actuellement, il n'en reste que 10 à 20 arbres» a-t-il relevé, tout en indiquant que l'arganier doit retrouver sa place et constituer un arbre emblématique. Pour cela, il est prévu une conférence internationale en octobre prochain pour approfondir les actions engagées sur le terrain et favoriser la plantation de l'arganier et autres arbres comme le pistachier et le jujubier aux vertus médicinales reconnues. Pour Fatiha Aïd, du laboratoire de physiologie végétale de la faculté des sciences biologiques de Bab Ezzouar, «la valorisation de l'arganier est une source de richesse naturelle pour les populations locales, et il serait également utile de développer sa culture dans d'autres régions». Abondant dans le même sens, Souhila Berka, de l'Institut National de la Recherche Forestière, indique que l'arganier est l'essence forestière la plus originale du sud-ouest de l'Afrique du Nord, par son intérêt biologique, écologique et ses usages multiples à caractères socio économiques. Dans le même sillage, Ali Miloudi observe que l'arganier constitue probablement dans les régions du sud-ouest, le dernier rempart contre la désertification. Il y a lieu de retenir qu'une décision a été prise de faire du 10 avril de chaque année, la journée nationale de l'arganier en collaboration avec le secteur de l'agriculture, de multiplier les périmètres d'exploitation de l'arganier et qu'un réseau de solidarité va être mis en place pour partager les connaissances. Ce dernier sera animé par les chercheurs locaux et du monde entier.