La daïra du Khroub, deuxième commune de la wilaya, enregistre une inquiétante augmentation des délits de vol, d'agressions et des affaires d'atteinte aux bonnes mœurs. Selon le bilan de la gendarmerie nationale des quatre derniers mois, un tiers des crimes commis dans la wilaya a été relevé dans cette daïra avec ses communes de Ain Smara et les nouvelles villes de Massinissa et Ali Mendjeli. Cette dernière, dans laquelle vivent plus de 100 000 personnes, bat tous les records de criminalité malgré la présence deux commissariats de police et d'un groupement de la gendarmerie nationale. Il est vrai que le transfert record des habitants des quartiers populaires et des bidonvilles de Constantine vers Ali Mendjeli est pour beaucoup dans cette situation. Ainsi, il arrive souvent que des batailles rangées se déclenchent entre gangs des anciens quartiers de Aouinet El Foul, Faubourg Lamy, Bardo, ou les bidonvilles de New York et Ziadia, etc. Aucune partie de la ville n'est épargnée par la violence, mais aussi par le phénomène de débauche qui est particulièrement signalé dans les immeubles achevés, mais inoccupés encore, ou bien dans ceux qui sont en cours de construction. Il est à noter également que la commune d'Ain Smara qui n'avait pas la réputation d'être un fief de la délinquance, est en passe de devenir, elle aussi, une ville où se concentre la délinquance. Là aussi c'est dans la partie «nouvelle» d'Ain Smara que se produisent le plus les délits, les vols et les agressions sur les personnes en particulier. «Je sortais de chez moi vers 20h quand deux jeunes ont tenté de me dépouiller à l'aide d'armes blanches. Les voleurs agissent la nuit parce que la commune a érigé des aires de jeu et des stades sans avoir pensé à l'éclairage public», raconte Ahmed dont la mésaventure a eu lieu en début de semaine, à la cité des 506 logements CNEP.