Effarants sont à plus d'un titre les chiffres communiqués hier par le commandement national de la Gendarmerie certifiant d'une hausse spectaculaire de la filière de la criminalité de droit commun durant les trois premiers mois de l'année en cours. «Cette activité criminelle a enregistré une hausse significative de 90,18% en matière d'affaires traitées et de 35,61% en termes de personnes interpellées, comparativement au 1er trimestre 2010», lit-on dans le bilan des activités trimestrielles menées par la corporation de la Gendarmerie de janvier à mars 2001. Toujours dans le chapitre de la criminalité de droit commun, le nombre d'affaires traitées par les gendarmes au cours de la période précitée a dépassé la barre des 8900, dont la résolution s'est traduite par l'arrestation de quelque 7636 personnes. Parmi elles, plus d'un tiers, soit 2318 individus, ont été placés sous les verrous. La criminalité de droit commun englobe tous les méfaits condamnés par la loi en vigueur et que l'on pourrait traduire en termes d'atteinte contres les personnes, les biens, la famille et les bonnes mœurs. En d'autres termes, il s'agit d'agressions physiques, de vols, de violations de domiciles et de viols. S'agissant des atteintes contre les personnes, les chiffres enregistrés par la Gendarmerie nationale donnent froid dans le dos : plus de 3500 individus arrêtés à la suite du traitement de 3158 affaires enregistrées de janvier à mars 2011. Rien que dans la catégorie des coups et blessures volontaires (agressions physiques), les affaires constatées attestent d'une hausse de 84% comparativement au 1er trimestre 2010. Les wilayas les plus touchées par ce fléau sont Sétif (233 affaires), Béjaïa (199), Alger (193) et Oran (178). Le nombre d'affaires recensées dans la rubrique des atteintes contre les biens est encore plus inquiétant. C'est en effet quelque 4881 affaires qui sont dénombrées en l'espace de trois mois et dont le traitement s'est soldé par l'interpellation de 2776 individus, soit une augmentation dépassant les 130%, comparativement à la même période de l'année écoulée. Le crime organisé en régression Si la criminalité de droit commun a connu une progression inquiétante durant les trois premiers mois de 2011, le crime organisé, décrit comme la pratique illicite la plus redoutable, a globalement enregistré une régression de 22% si l'on se fie au bilan rendu public par le commandement de la Gendarmerie nationale. Néanmoins, certains fléaux relevant de la criminalité organisée tels que le trafic de véhicules où il est enregistré une hausse de 43%, la falsification de documents administratifs (+2%) et la fausse monnaie (+5,8%) inquiètent toujours de par leur évolution plus ou mois significative. Le nombre d'affaires recensées par les services de la Gendarmerie nationale dans la catégorie de la criminalité organisée est de l'ordre de 2564, ayant conduit à l'arrestation de 3526 individus. A propos des arrestations, la totalité des individus interpellés par la Gendarmerie durant le 1er trimestre s'élève à 17 676 dont 557 femmes (3,15%) et plus de 800 mineurs (4,5%).