Mme Saïda Benhabilès, ancien ministre de la Solidarité et présidente de l'Association nationale d'aide à la femme rurale, s'est encore une fois attaquée à la société civile algérienne. Selon elle, cette dernière active en fonction des «consignes» qu'elle reçoit et n'a jamais eu d'initiatives propres à elle. A titre d'exemple, elle évoquera le livre de l'auteur français ayant consacré tout un chapitre sur l'Algérie qui serait, selon lui, un pays à risques en termes de nucléaire. Mme Benhabilès estime que la société civile algérienne ne soutient pas les positions de l'Etat. Pis encore, enchaîne-t-elle, certaines ONG sont en train de faire de la tragédie nationale un véritable «fonds de commerce politique». «Le qui tue qui a été une idée étrangère mais qui a été mené par des mains algériennes», ajoute encore Benhabilès en regrettant le fait que des ONG étrangères manipulent des Algériens, en tentant de s'ingérer dans les affaires interne du pays et en semant la fitna entre les citoyens d'un même pays. M. Ramdane Taâzibt, député du PT et vice-président de l'Assemblée populaire nationale, estime, quant à lui, que l'Algérie n'est pas obligée de se mettre au diapason du «pseudo» droit international. A propos de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, il dira que sa particularité consiste à être une solution purement algérienne. Ce que beaucoup de puissances mondiales n'ont jamais digéré. Poue M. Taâzibt, la prise en charge des victimes de la tragédie nationale est toujours loin du compte dans la mesure où de nombreuses catégories n'ont pas bénéficié des mesures de la charte pour la paix et la réconciliation. Pour ce qui est de l'amnistie générale, M. Taâzibt estime qu'il ne faut pas faire dans la précipitation afin d'éviter des conséquences indésirables.