Photo : Slimen S.A. Le premier responsable de l'Union des paysans était hier l'hôte de l'instance chargée des consultations sur les réformes politiques. M. Mohamed Alioui, qui est aussi député FLN, conduisait une délégation qui a remis un document écrit comportant plusieurs propositions de nature à «conforter le processus de stabilité des institutions qui doit s'appuyer sur une nécessaire révision de la Constitution», a-t-il affirmé. A sa sortie de l'audience, il a repris beaucoup des propositions du FLN. Outre la nécessité de «la limitation des mandats électifs à deux, la non-fermeture des listes électorales, la prise en charge et la défense des constantes», le député d'El Bayadh a plaidé également pour un régime semi présidentiel et l'implication des acteurs sociaux dans l'élaboration des politiques de développement. Il a évoqué aussi la nécessité de réviser la loi sur les partis politiques. «Ceux-ci doivent répondre à des critères de représentativité et les membres fondateurs doivent attester de leur nationalité algérienne d'origine». «Les réformes ont besoin, pour être réussies et menées à terme, d'un exécutif fort», dira-t-il. L'égalité entre homme et femme, le refus du «nomadisme politique» sont deux points inscrits comme priorités au sein de l'Union. M. Alioui s'est, enfin, distingué par une proposition inédite. «Le pays, selon lui, devrait songer à se doter d'une nouvelle capitale économique et politique située à l'intérieur du pays». Aujourd'hui, deux audiences sont prévues. Outre une délégation de l'Union nationale des zaouïas, le secrétaire général de la CNEC (enfants de chouhada), Bounedjma, devrait être le second hôte de la commission.