Le secrétaire général du PRA, M.Bensalem, a appelé à la tenue des élections législatives de 2012, comme «première étape» des réformes politiques. Les partisans de la révision du calendrier des réformes politiques sont nombreux. L'avocat Miloud Brahimi soutient que la révision de la Constitution doit être le premier chantier des réformes. «La Constitution est le noyau de toute réforme», a-t-il dit en préambule à la déclaration faite après l'audience tenue par M.Bensalah, président de la Commission consultative sur les réformes politiques. Clair et précis, Maître Brahimi explique que «tout dépendra de la révision de la Constitution». Cette proposition a été formulée pour la énième fois. Mardi dernier, Maître Farouk Ksentini a tranché sans hésitation et priorise la révision de la Constitution avant d'aller vers les autres réformes. Un point soulevé en priorité par le Parti des travailleurs et le Mouvement de la société pour la paix (MSP). Pourquoi la Constitution? Maître Brahimi explique que l'objectif attendu de toute réforme est l'instauration de la démocratie et la consécration des droits de l'homme et des libertés collectives. Maître Brahimi a évoqué le rôle de l'armée qui doit être neutre et veiller à la défense du pays. Il a également mis l'accent sur l'indépendance de la justice car, a-t-il souligné, le justiciable souffre beaucoup des lacunes procédurières de la justice. Par ailleurs la Commission consultative a reçu hier matin le secrétaire général du Parti du renouveau algérien (PRA). Kamel Bensalem. Celui-ci a appelé à la tenue des élections législatives de 2012, comme «première étape» des réformes politiques. S'exprimant à la sortie de l'audience tenue avec les membres de l'instance de consultation sur les réformes politiques, M. Bensalem n'a pas été trop loin. Se référant aux prochaines législatives, il juge qu'elles devraient constituer la «première étape» des réformes politiques. Le patron du PRA veut des preuves concrètes sur la nature de ses réformes «pour peu que ces élections soient démocratiques et se déroulent dans la transparence avec un taux de participation important». «Les législatives étant intimement liées aux réformes politiques, la classe politique suit avec beaucoup d'intérêt les résultats qui découleront des amendements de la loi sur les partis et la loi électorale», a estimé l'hôte de l'instance que conduit M.Bensalah. Le secrétaire général du PRA a ainsi appelé à abroger les articles 82 et 192 de la loi électorale en vigueur, lesquels «marginalisent plusieurs partis». M.Bensalem, dont la rencontre avec l'instance a duré moins d'une heure, a également suggéré des amendements «profonds» de la Constitution, à même de répondre aux «attentes et aspirations du peuple et de la classe politique». Il a mis l'accent, par ailleurs, sur l'ouverture du champ audiovisuel et une couverture médiatique «équitable» à l'ensemble des partis et des acteurs politiques, notamment, a-t-il précisé, de la part de la Télévision nationale. M.Bensalem a conduit hier une délégation de son parti. L'instance de consultations sur les réformes politiques a également reçu hier le vice-président de l'Alliance nationale républicaine (ANR), M.Amar Lounis et l'ancien bâtonnier, M.Réda Boudiaf.