Photo : Slimene S. A. Le septième round des pourparlers informels à Manhasset (New York) entre le Maroc et le Front Polisario s'est terminé comme les précédents : c'est-à-dire sans progrès significatif. Les deux parties se retrouveront le 15 juillet 2011 au même endroit pour un nouveau round qui se tiendra probablement «dans une atmosphère d'engagement sérieux, de franchise et de respect mutuel». Raison de ce semi-échec, «chaque partie a continué à rejeter la proposition de l'autre comme base unique des négociations à venir», affirme Christopher Ross, l'envoyé personnel de Ban Ki-moon pour le Sahara occidental, précisant que le Maroc et le Polisario ont discuté lors de ce round sur le corps électoral, les mécanismes d'autodétermination, les ressources naturelles et le déminage. Ils ont confirmé leur soutien aux visites familiales par voie terrestre, au séminaire qui sera organisé par le Haut commissariat pour les réfugiés à Madère (Portugal) en septembre 2011 et à leur prochaine rencontre avec le bureau du HCR à Genève en automne prochain, ajoute M. Ross. Selon toute vraisemblance, le Maroc n'a pas pris la mesure du soutien des Etats-Unis au «processus de l'ONU» présenté comme «la meilleure voie» pour la question et du rapport présenté en avril dernier au Conseil de sécurité, le SG des Nations unies lors de la prorogation pour un an - soit jusqu'au 30 avril 2012 - du mandat de la Minurso. Les Sahraouis «sont plus que jamais au cœur même de la recherche d'un règlement juste et durable» et que «si l'on aboutit à un statut final au sujet duquel la population n'a pas exprimé ses vues clairement et de manière convaincante, on risque de créer de nouvelles tensions au Sahara occidental et dans la région», écrit-il avant d'appeler les deux belligérants à intensifier leurs négociations pour trouver une solution au dernier conflit colonial en Afrique. La consultation du peuple du Sahara occidental «est plus que jamais au cœur de la recherche d'une solution juste et durable», rappelle Khatri Adouh, le chef de la délégation sahraouie avant de lancer un défi au Maroc : celui de donner aux ONG et à la presse le libre accès au territoire sahraoui occupé.