La 5e réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc sur le dossier du Sahara occidental a achevé ses travaux dimanche sans aucune avancée remarquable tant les deux parties en conflit ont campé sur leurs positions. Cette réunion, qui s'est tenue à Manhasset (New York) sous les auspices de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, n'a pas été concluante. Ainsi, après cet «échec», les deux parties ont prévu de se rencontrer dès le mois de mars 2011 «afin de construire une nouvelle dynamique dans ce processus», selon les Nations unies. «Les parties se sont engagées dans des discussions approfondies sur des approches innovantes afin de construire une nouvelle dynamique dans ce processus, sur la base de rencontres régulières», a indiqué dimanche soir un communiqué de Ross, ajoutant qu'«à cet égard, les deux parties ont présenté et discuté de façon préliminaire des idées concrètes qui seront développées lors de la prochaine session de pourparlers informels en mars 2011». «Les propositions des deux parties ont de nouveau été présentées. A la fin de la réunion, chaque partie a continué à rejeter la proposition de l'autre comme base unique des négociations à venir», a-t-il ajouté, tout en soulignant que les discussions «ont eu lieu dans une atmosphère d'engagement sérieux, de franchise et de respect mutuel». Cette rencontre s'est déroulée en présence des représentants des deux pays observateurs, l'Algérie et la Mauritanie. La délégation sahraouie était conduite par le président du Conseil national de la République arabe sahraouie démocratique (parlement), Khatri Addouh, et composée également du coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), M'hamed Khaddad, et du représentant du Front Polisario à l'ONU, Ahmed Boukhari. Le Maroc et le Front Polisario avaient engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l'égide de l'Onu, avec quatre rounds qui avaient eu lieu à Manhasset, et cinq réunions informelles à Vienne (Autriche) et à Manhasset. Par ailleurs, la volonté du peuple sahraoui pour son autodétermination et son indépendance «n'a jamais failli ni faibli», avait déclaré dans un communiqué l'Association française des amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARASD). Le texte publié à l'occasion du début de la rencontre informelle souligne que l'occupation coloniale marocaine vieille de 35 ans «n'a pu empêcher l'expression d'une résistance sahraouie continue, qui a trouvé en octobre 2010 des formes massives et spécifiques» avec l'organisation d'un camp de la liberté, près de la ville occupée d'El Ayoune, rassemblant 20 000 Sahraouis. L'AARASD a appelé à la «libération immédiate» des 160 prisonniers d'opinion sahraouis arrêtés après le démantèlement du camp de Gdeim Izik et sur lesquels ne pèse aucune charge.