Le phénomène du travail des enfants est «quasi-inexistant» en Algérie, selon une enquête menée en 2010 par les services de l'Inspection générale du travail (IGT), relevant du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. L'enquête, qui a concerné un échantillon de 11.660 salariés, révèle que 29 enfants de moins de 16 ans travaillent dans le secteur privé, soit 24% de l'échantillon sondé, a précisé l'inspecteur général du travail et président de la commission nationale intersectorielle de prévention contre le travail des enfants, Mohamed Benkrama, à la veille de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, coïncidant avec le 12 juin. Ces enfants sont employés dans le secteur privé, notamment dans les prestations à l'instar des salons de thé, des ateliers privés d'artisanat et des coopératives agricoles familiales. Les services de l'IGT ont également mené une enquête, entre les 13 octobre et 4 novembre, au niveau d'un nombre d'exploitations agricoles dans les fermes de la Mitidja, qui a révélé l'emploi de 6 enfants en dessous de l'âge légal du travail sur 85 employés dans ces exploitations, a-t-il souligné. Selon M. Benkrama, ces chiffres confirment que la situation du travail des enfants en Algérie «n'est pas inquiétante». Il affirme que notre pays «n'est pas du tout concernée par les pires formes du travail des enfants». Certains cas du travail des enfants en Algérie sont enregistrés essentiellement en milieu familial dans les régions rurales, notamment dans la production agricole, a-t-il noté. A l'échelle mondiale, l'Organisation internationale du travail (OIT) a révélé dans son rapport 2010 que 215 millions d'enfants dans le monde étaient victimes des «pires formes» du travail des enfants mettant en danger leur développement mental, physique et émotionnel et qu'un (01) enfant sur quatre (04) travaillait en Afrique.