APC de Ghardaïa. « Nous ne sommes pas encore au courant des détails du nouveau code communal que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales compte présenter pour adoption. C'est par voie de la presse nationale que nous suivons les développements de ce dossier. Cependant, à travers la première lecture, nous constatons que l'avant-projet de loi en question vise, d'une manière générale, à rendre le rôle des collectivités locales plus souple ». Tel est le constat « préliminaire » établi par la majorité des élus locaux, sollicités à donner leur avis sur l'avant-projet de loi portant nouveau code communal élaboré par le ministère de l'Intérieur. M. Herouini, président de l'APC de Ghardaïa centre, indique que cette nouvelle loi apportera les dispositions « tant attendues », dit-il, et ouvrira grandement la voie aux initiatives locales. «Les dispositions liées à la coopération décentralisée et l'intercommunalité donneront à l'APC la possibilité d'établir des relations de coopération avec d'autres communes voisines. Ceci est un pas important pour le développement local, car la coopération intercommunale y est essentielle », dira ce maire FLN qui, cependant, espère que «ce genre de coopération ne doit pas prendre en considération les tendances politiques des APC. De toute façon, on espère que la coopération soit intercommunale et non entre élus. L'essentiel est de servir et prendre en charge les préoccupations des citoyens». En effet, le projet de loi stipule que les actions de coopération peuvent prendre la forme d'échanges d'aides financières et techniques, culturels, scientifiques et sportifs. Par l'esprit de l'intercommunalité, le projet de loi prévu, prévoit que «deux ou plusieurs communes limitrophes peuvent s'associer dans le cadre d'une organisation administrative intercommunale pour aménager et développer en commun leurs territoires ou assurer des services publics de proximité conformément aux lois et règlements». De son côté, M. Alioui, membre du Conseil communal de Sidi Abbaz, à quelques encablures du chef-lieu de wilaya, estime que le nouveau code communal permettra aux assemblées locales, au revenu limité, de sortir de leur léthargie. «L'application du nouveau code aidera les communes rurales qui enregistrent des contraintes financières en raison du manque de ressources», dira-t-il ajoutant que le même code instaurera une meilleure transparence de dépenses publiques de même qu'il améliorera les capacités de financement au niveau local. Cet élu du PT trouve dans le projet en question l'ouverture de la collectivité locale à la société civile, qui sera impliquée davantage dans la gestion des Assemblées populaires communales : «Je pense que l'implication des organisations de masse dans la gestion de leurs territoires, comme le stipule la nouvelle loi communale, est une nécessité. Cela se fait d'ailleurs dans les pays démocrates où le citoyen est directement concerné et impliqué dans la gestion de son entourage». Soulignant dans la foulée la nécessité de mettre en place des mécanismes de contrôle adéquats, il ajoute que la nouvelle loi permettra un contrôle «rigoureux» de la gestion des affaires communales.