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Au cœur du Réseau NADA : La détresse des enfants au bout du fil
Publié dans Horizons le 20 - 06 - 2011

Photo : Horizons. Le petit Mahdi Elokla a le regard vide. Agé de 14 ans, mais ses frêles épaules le font paraître beaucoup moins.
C'est sa grand-mère maternelle qui l'a accompagné au siège du réseau Nada pour une prise en charge psychologique. Vivant loin de sa mère qui a refait sa vie en France, et de son père qui s'est remarié en Syrie, le petit Mahdi s'est retrouvé «orphelin» malgré lui. Il a redoublé plusieurs fois le premier palier du primaire. Son souhait est d'être footballeur. Mais avant cela, il a besoin d'affection et d'une personne qui doit le prendre sous son aile pour le protéger. Il est conscient de son état et le fait savoir par son échec scolaire.
Sarah Ariba, la psychologue du réseau Nada, a décelé une instabilité chez l'enfant en plus du choc du rejet de ses parents. La solution ? Sa mère et son père doivent absolument s'occuper de lui jusqu'à sa majorité. Mais, pour la psychologue c'est de l'utopie. Seule sa grand-mère essaye de lui donner une bonne éducation. Mahdi a compris cela grâce au soutien psychologique. Dans un autre coin, c'est Salima Barca qui reçoit les appels. Elle est coordinatrice de la cellule d'écoute. Aujourd'hui, Imad appelle pour des conseils. Son fils a été frappé par sa mère avec un fil électrique. Une fiche est ouverte et une discussion s'en est suivie. Ce père de deux enfants veut divorcer et obtenir la «hadhana». Imad est orienté vers la juriste du réseau et un rendez-vous est pris.
Les cas de Mahdi et de cet enfant maltraité par sa propre mère sont légion. Depuis son ouverture en tant qu'ONG (Organisation non-gouvernementale) par les Scouts musulmans algériens (SMA) en 2008, le service «je t'écoute» du numéro vert 30.33 est submergé d'appels. Le staff de Nada était obligé de l'étendre à 15 wilayas pour faire bénéficier le maximum de personnes en détresse. Selon la directrice exécutive, Mme Hamida Kheïrat, il a été recensé pas moins de 9050 appels depuis le début de l'année en cours. «C'est un nombre important dans une société régie par la loi de l'omerta». La cellule d'écoute du réseau Nada qui a procédé au traitement, à l'analyse et à la prise en charge des appels reçus a abouti au recensement de 470 cas difficiles dont la prise en charge psychologique et juridique était impérative. 52 enfants ayant été victimes d'abus sexuels (pédophilie, inceste) ont été pris en charge dans ce cadre. Pour Mme Kheïrat, il s'agit du fléau le plus répandu auquel a été confronté le réseau Nada. Ce travail de sensibilisation a abouti à traîner les auteurs de ces «crimes» devant les tribunaux. L'autre problème soulevé par ceux qui appellent le 30.33 est le cas des enfants victimes de conflits familiaux comme le divorce, les conflits conjugaux, la séparation territoriale… Pour trouver une solution à ces multiples problèmes, le réseau travaille en étroite collaboration avec le ministère de la Famille et de la Condition féminine pour apporter un témoignage vivant des souffrances vécues par les enfants. Devenues visibles, les violences faites aux enfants nécessitant une prise en charge dans un cadre législatif rigoureux et sévère doivent aboutir à faire payer les «bourreaux».
Pour cela, le réseau Nada appelle à un travail de coordination avec les différents acteurs sociaux. Il souhaite renforcer les mécanismes de signalement vers des tribunaux spécialisés dans les affaires des enfants ; consolider la protection sociale au sein de la famille et aménager des espaces de loisirs par l'encouragement des initiatives sportives et culturelles dans les milieux urbain et rural et enfin l'application des recommandations inscrites dans le Plan national de l'enfance élaboré par le ministère de la Famille et de la Condition féminine. Mais pour Mme Kheïrat, le problème réside dans la non-application des lois. Entre-temps, l'enfant souffre sur tous les plans du fait du manque de prise en charge réelle.
Mme Kheïrat cite l'exemple du manque d'accompagnement en cas de détresse comme l'abus sexuel, les enfants nés sous X. «Cet enfant une fois sorti de l'adolescence et devenu adulte va reproduire son vécu sous forme de violence, de marginalisation ou de terreur», a-t-elle indiqué. «Alors avec les moyens dont nous disposons, et un arsenal juridique appliqué sur le terrain, protégeons les enfants des misères et des abus sous toutes leurs formes», a-t-elle ajouté. Ne dit-on pas que les enfants sont nés pour être heureux ?


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