Photo : Fouad S. L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a estimé dans sa contribution aux consultations sur les réformes politiques que la future Constitution devra consacrer un certain nombre de principes et de droits sociaux comme l'accès gratuit aux soins, la défense et la préservation des secteurs stratégiques de l'économie, l'encouragement de l'émergence d'une société civile dynamique… La centrale syndicale a par ailleurs, dans ses propositions remises à l'instance consultative de M. Bensalah, considéré que parmi ces droits figurent « la pluralité syndicale et le droit de grève, le droit à la négociation collective » et surtout l'emploi comme « facteur primordial du progrès social et de dignité humaine ». L'UGTA, dont des représentants avaient été reçus par cette même commission consultative, se dit d'emblée «convaincue» de la volonté du président de la République de faire de ces réformes politiques «l'ultime étape» dans le processus du renouveau national qui a permis, selon elle, de «recouvrer la paix, de relancer l'économie nationale, d'améliorer les conditions de vie de la population et de concrétiser la modernisation de l'Etat». Pour ce qui est du dialogue social qui a été aussi au centre de ses propositions, la centrale syndicale note que l'expérience algérienne en la matière a produit « une culture de la négociation, du consensus et de la responsabilité et généré une dynamique de consolidation du dialogue social à travers le pacte national économique et social». Elle prône à cet effet la constitutionnalisation de cette instance de dialogue sociale qu'est la tripartite. Le syndicat revient aussi sur des principes chers à la période qui a précédé l'ouverture économique laquelle a débouché sur le démantèlement débridé du secteur public, vecteur de création de la richesse et de la croissance économique suggérant un retour à la notion de secteurs stratégiques qui deviendront constitutionnellement parlant «inaliénables». L'UGTA cite les hydrocarbures et les mines qui représentent « la principale source de revenus de l'Etat», l'énergie électrique, le gaz et l'eau ainsi que le foncier agricole, « vecteur essentiel dans la sécurité alimentaire nationale».