Photo : Makine F. Dans le cadre de sa politique de rentabilité, la société nationale de transport ferroviaire (SNTF) envisage d'améliorer ses prestations de service. L'adaptation au changement économique tout en gardant la vocation de service public est l'un des premiers objectifs de l'entreprise qui ne cesse d'agrandir son réseau de chemin de fer à travers tout le territoire national. En effet, depuis la mise en fonction des trains de banlieue de type automotrice, les clients de la SNTF empruntent les trains sans aucune bousculade et retrouvent même un certain confort en plus de la sécurité. Et comme tout confort se paye, l'entreprise a affiché des tarifs plus chers que ceux appliqués sur les anciens trains diesel. «Nous devons être rentables. Nous avons mis un nouveau type de train en marche qui est plus confortable et plus sécurisant. Donc, il ne faudra pas quand même appliquer ou garder le même tarif. La mise en marche de ces nouveaux trains a un coût et des charges. Et pour supporter ces charges, il faut rentabiliser ces trains en optant pour de nouveaux tarifs », explique M. Rahmouni, directeur de la clientèle au niveau de la direction générale de la SNTF qui, par la même occasion, a tenu à répondre aux clients en colère suite à la suppression de la carte d'abonnement dans les autorails. A ce sujet, le responsable dira qu'« il est vrai que 95% des voyageurs qui prennent ce train sont des clients réguliers de la SNTF. Mais, il ne faut pas dire qu'on n'a pas pensé à eux en supprimant la carte d'abonnement. Seulement, il s'agit d'une opération où on a assimilé les voyageurs réguliers et non réguliers en accordant un tarif qui, finalement, remplace la carte d'abonnement. Et là, si vous comptez bien, vous trouverez que le tarif appliqué représente une réduction de 40% », déclare ce responsable. Selon lui, la décision de supprimer la carte d'abonnement dans les automotrices est une façon de ne pas décourager les clients de la SNTF qui doivent normalement débourser d'un coup 3500 à 5000 DA le prix d'un abonnement. Dans sa lancée, il évoque le coût de revient des autorails qu'il faut rentabiliser afin de préserver l'entreprise d'une éventuelle difficulté financière. « Nous avons un coût déséquilibré. Actuellement, le tarif voyageur par kilomètre est estimé a 3,15 DA sans compter le bénéfice que l'entreprise doit réaliser. Nous sommes en pourparlers avec le gouvernement pour qu'il nous aide à supporter ce déséquilibre », estime le responsable qui explique que « 50 à 60% des investissements réalisés dans la voie ferrée sont soutenus par l'Etat ». Selon lui, « contrairement aux automobilistes qui contribuent au renouvellement de la chaussée, l'usager du train ne participe en rien au renouvellement du rail. Selon les statistiques de la SNTF, 3,6 millions de personnes ont pris le train autorail et diesel entre les mois de mai et août. Aucune augmentation des tarifs n'est envisagée à présent, selon notre interlocuteur.