L'Algérie organise les 29 et 30 mars prochains le 1er Salon méditerranéen de l'oléiculture et ce pour tirer des enseignements des expériences de plusieurs pays de la région dont la Tunisie, l'Italie, l'Espagne, le Maroc. L'Algérie organise les 29 et 30 mars prochains le 1er Salon méditerranéen de l'oléiculture et ce pour tirer des enseignements des expériences de plusieurs pays de la région dont la Tunisie, l'Italie, l'Espagne, le Maroc. Selon Dr Bensemmane, responsable de la fondation Filaha Innove, l'objectif est de «moderniser et d'intensifier» la production oléicole en Algérie. Faisant lecture d'une étude établie par des investisseurs tunisiens intéressés par le développement de l'oléiculture en Algérie, le responsable de la fondation relève que 32 millions d'oliviers ont été plantés, ce qui donne une superficie de 300.000 ha. Il est vrai que cela représente le «tiers de la production de la Tunisie» qui consacre 30% de sa production à l'exportation. Cette étude nous renvoie cependant l'image d'une culture «détruite par la sécheresse et les incendies» qui ne sont pas les seules causes de la dégradation puisque «l'absence d'unités de conditionnement, de structures d'appui» sont aussi à l'origine de cette situation. «C'est dommage pour une variété qui présente un faible taux d'acidité qui la rend très demandée à l'étranger», souligne M. Bensemmane. Malgré l'existence de «huileries importantes» au plan des équipements et de la technologie, c'est «le savoir-faire» pour la maîtrise du process de production qui, paraît-il, fait défaut à l'oléiculture algérienne. Lors du séminaire méditerranéen qui aura lieu à Alger, notre production devra profiter de la présence d'experts du Conseil oléicole international. On parlera de qualité et de label sur lequel travaille la filière. A ce titre, le label de l'huile algérienne sera «finalisé fin novembre 2009» ce qui a été confirmé par une représentante du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Cependant, ce concept a soulevé des réactions dont celle d'un expert qui a fait remarquer que les définitions «sont diverses et variées», certaines sont «à revoir même», dit-il. Pour ce dernier, pencher pour l'appellation d'origine contrôlée (AOC) prendrait «une dizaine d'années» de réflexion. Il propose d'aller vers «les indications géographiques» où l'on a déjà identifié «20 sites avec des variétés caractéristiques», qui prendront ainsi le nom de la variété respective. C'est la première fois, depuis 30 ans, que l'on parle de production oléicole et c'est «un bon signe», estime M. Mendil, directeur de l'Institut national des végétaux. Un producteur, quant à lui, pense que le niveau de consommation de l'huile en Algérie «ne permet pas son intensification» en raison de la faible demande. On ne consomme en effet que 2 litres par habitant chez nous alors qu'on en est à 25 en Grèce, 18 en Italie, 14 en France… Les responsables pensent que l'objectif est d'arriver à 8/10 litres en moyenne. «Nous n'avons pas la prétention de couvrir toutes les graisses végétales» par de l'huile d'olive, ajoute M. Mendil. Kaddour D.