Photo : Makine F. Le président de l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF), M. Djamel Bessâa, est revenu à la charge hier en plaidant pour la généralisation autant par les entreprises que par les particuliers des nouveaux modes de paiement électronique. Relevant que ce mode de paiement reste encore à développer en Algérie, il a appelé à sa généralisation à travers son utilisation par les entreprises, les particuliers et les gérants de grandes surfaces et hypermarchés. Il a souligné que «l'évolution du système de télécompensation est passée en 2006 de 19 milliards DA télécompensés à près de 35 milliards DA par jour en 2010». «Il s'agit de 2,3 millions opérations jour à 13,660 millions opérations/j», a-t-il précisé à la radio. Pour les opérations de paiement domestiques, «le montant des transactions en termes de monétique de paiement via les 3000 TPE installés reste loin des objectifs et avoisine le montant de 14 millions DA.» Les facteurs entravant la généralisation de ce mode de paiement résident notamment dans l'habitude du cash, des considérations fiscales, ce qui requiert, selon le même responsable, certain nombre d'actions à mener dont la communication et la vulgarisation à laquelle les entreprises publiques peuvent largement contribuer (Sonelgaz, Air Algérie) en installant des TPE au niveau de leurs agences commerciales.» L'exemple est donné par les DAB (distributeurs automatiques de billets) avec lesquels «nous avons atteint près de 27 millions de transactions annuellement pour un montant de 199 milliards DA, malgré les aléas des pannes». L'effort de l'ABEF, quant à elle, consiste en «la réduction des commissions perçues sur les opérations ramenées à un niveau symbolique, qui encouragera le client à utiliser sa carte bancaire», selon M. Bessâa. Concernant les crédits à l'économie, M. Bessâa a souligné une progression de 20% pour un montant de 3500 milliards DA en 2010 qui concerne autant l'importation des équipements, hors produits à la consommation et ce conformément aux nouvelles dispositions du commerce extérieur. Concernant l'accompagnement des PME et PMI de droit algérien en difficulté conjoncturelle, avant avril 2012, M. Bessâa citera aussi des mesures imminentes comme le rééchelonnement de l'endettement des entreprises éligibles, le traitement des «agios réserves» ainsi que la prise en charge par les pouvoirs publics des frais financiers sur une période différée de trois ans.