Selon les statistiques fournies par l'Organisation mondiale de la santé, « plus de 55.000 personnes meurent de la rage chaque année, dont 24.000 en Afrique ». En Algérie, une vingtaine de cas de rage entraîne la mort annuellement. Les services de santé de notre pays ont enregistré, durant cette année 2009, 12 cas (12 personnes mortes contre 16 enregistrés l'année dernière). Affectant certains mammifères (chiens, chats, renards, etc), la rage est une maladie virale épidémique, qui se transmet à l'homme par morsure en général. Maladie à déclaration obligatoire, la rage peut être aussi véhiculée par égratignure de chien ou sa salive quand il est enragé. Le problème qui se pose pour les dispositifs de lutte contre la rage est que les chiens capturés, même mis dans une sorte de fourrière, ne sont jamais réclamés par leur propriétaire. Ce qui veut dire qu'il faut impérativement procéder à leur abattage après un délai de 48 heures au plus. La mort par la rage est une chose inadmissible dans un pays comme le nôtre et en 2009. D'autant plus que cette maladie est très facile à prévenir et à traiter. Une personne mordue par un animal domestique ou sauvage doit systématiquement et immédiatement se rendre aux structures de santé pour recevoir les soins nécessaires. Car à travers des gestes d'hygiène faciles et un traitement précoce, on évitera à 100% la mort d'une personne ayant été mordue par un animal enragé. Il faut d'abord laver au plus vite la plaie à grande eau et savonner avec du savon de Marseille de préférence. Puis essayer de désinfecter la plaie à l'alcool ou à l'eau javellisée. La personne doit mettre ensuite un linge propre sur la plaie et se diriger de toute urgence vers les structures de santé pour bénéficier de la vaccination ou de la sérovaccination antirabique, et pour traiter de ce fait la plaie. Il faut cependant rappeler que si la personne tarde après une morsure de se rendre dans une structure de santé pour se faire vacciner, ou abandonne son traitement, la maladie ne peut plus être soignée et conduit fatalement la personne vers la mort.