Les Algériens connaissent peu de choses, sinon rien, de la cuisine de l'île du soleil levant. La réouverture du seul restaurant existant à Alger, un endroit convivial et discret où on peut goûter divers plats peut combler cette lacune. Il s'offre comme une destination aux amoureux et hommes d'affaires. Ils peuvent découvrir la variété et le goût de plusieurs spécialités mijotés par des cuisiniers philippins. Les tarifs ne sont pas si prohibitifs, la fourchette variant de 400 à 2500 DA le plat. En fait, l'établissement change seulement de nom pour prendre celui de Samourai. La société Food and Beverage, une Sarl de droit algérien gérait déjà le «sushi» et le Bowling au niveau du centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar. Manger japonais procure de réelles sensations. Il faut d'abord savoir manier les baguettes, un exercice très compliqué. S'obliger ensuite à manger du poisson cru, composition unique des Sashimis et les fameux «sushis» rebutent. Ces derniers sont un savoureux mélange de poisson et d'autres ingrédients comme l'incontournable riz. Le shrimps combine ainsi le riz et le crabe. «Il y a toujours une appréhension car le pain est ici inexistant et nous ne sommes pas habitués au mélange du sucré salé», reconnaissent même les cadres du Samourai. Beaucoup ont fini pourtant par s'habituer et ramener des membres de leurs familles. La cuisine japonaise se décline aussi à travers des omelettes, des brochettes, des plats de pâtes. La palette de ces derniers est large avec le Gomoko-Odon, le Nabiyaki ou le Tempura où se mélangent le riz, les crevettes et la purée de Soja. Il faut chaque fois tremper dans une sauce de celle-ci pour élever le goût les pièces de sushi ou d'omelettes. Un seul regret, l'absence de la traditionnelle boisson, le saké qui accompagne la dégustation des gourmets. On peut se rabattre sur un pressé à 200 DA ou un thé à 140 DA. «Nous avons voulu changer de décor pour créer un décor plus zen et chaleureux», nous dit Hadjira Lounis qui s'occupe des achats au Samouraï. Des tableaux de la vie traditionnelle ornent les murs et en fond sonore une musique nippone. Selon elle, «le saumon est importé mais hormis la période de mai où la pêche au thon est gelée et nous pousse à recourir au stock, la disponibilité des produits ne pose pas problème». La société gère plusieurs restaurants notamment le libanais situé juste à côté. Le 28 juillet, il changera aussi d'enseigne. Il s'appellera «L'orientale» et sa gamme sera élargie à la cuisine orientale dans son sens le plus large. Ce jour-là, une salle billard sera inaugurée ainsi qu'un Cross Road dédié à la cuisine américaine (hamburgers, etc) semblable à celui qui existe déjà à Sidi Yahia et Oran. Un autre s'ouvrira à El Biar précise Abdenour Bouabane, responsable de food and beverage de Bab Ezzouar. Le gérant du site de Bab Ezzouar qui a vécu en Grande-Bretagne inscrit son action dans l'esprit de cette société qui cherche à multiplier les espaces de détente. Un effort semble avoir été fait sur les prix pour élargir la clientèle, jusque-là quelque peu restreinte aux étrangers. Vous pouvez y faire un tour même durant le mois de Ramadhan.