L'écorce terrestre s'est surélevée de 40 cm par rapport au niveau de la mer sur le littoral de la wilaya de Boumerdès suite au séisme du 21 mai 2003, a affirmé lundi le directeur du centre national de la recherche appliquée et du génie parasismique, précisant que ce phénomène n'a pas été suivi d'un reflux des eaux. Le Dr Mohamed Belazouni, qui intervenait dans une conférence sur le dernier séisme ayant affecté Boumerdès et ses environs, a indiqué que «ce fait a été confirmé par des recherches approfondies», tout en réfutant l'hypothèse du «repli de la mer vers l'intérieur». «Cet important mouvement subi par l'écorce terrestre tout le long du littoral allant de Boudouaou à Dellys, est une résultante de ce séisme qui a atteint une amplitude de 6,8 degrés sur l'échelle de Richter», a estimé cet expert, qui a assuré que le séisme du 21 mai 2003 «ne se reproduira pas avec la même intensité et au même endroit qu'après plusieurs siècles». Il s'est basé dans son affirmation sur les études réalisées par ce Centre spécialisé, en partenariat avec des pays expérimentés en la matière, à l'instar du Japon. Dans sa communication, le conférencier a noté également que «le littoral algérien est une zone à activité sismique permanente, du fait du mouvement des plaques tectoniques africaines, qui se rapprochent des plaques eurasiennes avec une moyenne de 5mm /an», a-t-il expliqué. Après avoir rappelé les différents aspects et conséquences liés à cette catastrophe naturelle, l'expert a insisté sur la nécessité de tirer les enseignements nécessaires «pour ne pas rééditer les fautes ayant entaché le secteur de la construction, à l'origine des dégâts occasionnés par le séisme». Cela impose, a-t-il souligné, «une stricte application de la législation régissant les constructions parasismiques». Cette conférence, abritée par la maison de la culture Rachid-Mimouni, a été organisée à l'occasion de la célébration de la journée mondiale et arabe de l'habitat, indique t-on à la Direction du logement et des équipements publics.