L'économie mondiale, au creux de la vague, depuis quelques semaines à cause de la crise de la dette américaine, pourra désormais souffler une bonne bouffée d'oxygène. Le président Barack Obama et le Congrès sont parvenus à un accord pour relever le plafond de la dette fédérale américaine (14.294 milliards de dollars), empêchant ainsi un défaut de paiement. «Je veux annoncer que les responsables des deux partis dans les deux chambres ont trouvé un accord qui va réduire le déficit et éviter le défaut (de paiement), un défaut qui aurait eu un effet dévastateur sur notre économie», a déclaré, hier, le président Obama. L'accord en question prévoit, outre le relèvement du plafond de la dette, qui permettra au Trésor de faire des emprunts après aujourd'hui, 2 août, une baisse des dépenses de 1.000 milliards de dollars ainsi que la mise en place d'une commission spéciale composée à parts égales de républicains et de démocrates et chargée de trouver des baisses de dépenses supplémentaires à hauteur de 2.000 milliards de dollars. L'accord permettra s'il est adopté par le Congrès avant aujourd'hui minuit, date butoir fixée par le Trésor, d'empêcher l'administration américaine d'être confrontée dans les jours qui suivent à un défaut de paiement. Le chef de la majorité démocrate du Sénat, Harry Reid a, de son côté, averti que «nous aurons besoin du soutien des démocrates et des républicains (au Congrès) pour adopter cet accord». Il appartient désormais aux chefs de file du Congrès de rallier leurs élus. Le compromis trouvé fait, en effet, des mécontents dans les deux camps. Il ne prévoit aucune hausse d'impôts sous aucune forme, ce qui risque de mal passer sur la gauche du parti démocrate. L'accord entre la Maison Blanche et le Congrès américain a, par ailleurs, été salué par la communauté internationale. Paris, Berlin et Tokyo, se sont dits satisfaits de l'accord entre les deux parties, tout en espérant une stabilité des marchés. Dès l'annonce de l'accord justement, le soulagement était notable sur les places boursières. La bourse de Tokyo a clôturé en nette hausse de 1,34%, Séoul de 1,83%, Sydney de 1,62% et Hong Kong de 0,99%. Le dollar a regagné du terrain. Les cours du pétrole ont aussi progressé : dans les échanges matinaux en Asie, le baril du «léger américain» pour livraison en septembre gagnait 1,53 dollar à 97,23 dollars. L'optimisme était également de mise en Europe. Les Bourses européennes ont ouvert en nette hausse. Londres, Paris et Francfort ont, dès l'ouverture, enregistré des hausses respectives de 1,04%, 1,28% et 1,34%.