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L'entretien-Farouk Ksentini, Président de la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme : «Mon seul plaisir c'est de mêler jeûne et sport»
Maître Farouk Ksentini, président de la commission nationale consultative de promotion et protection des droits de l'homme est aussi défenseur des droits des jeûneurs. Le mois sacré doit être accompli, selon lui dans la sérénité la plus totale, faisant allusion ainsi aux automobilistes, qu'il qualifie de véritable «danger» durant ce mois. Que représente pour vous ce mois sacré ? Je dirais un mois ordinaire, durant lequel sont mis à l'épreuve les différents caractères humains. Les Algériens connus pour leurs tempéraments assez difficiles, accomplissent le jeûne à l'instar de toutes les populations musulmanes. Pour ma part, je passe la journée à travailler, tantôt à faire des audiences et à défendre la cause des justiciables et tantôt à recevoir des familles ou des individus au niveau de la commission à qui on a ôté des droits. Je suis actif de 9h à 16 heures comme tous les travailleurs de la fonction publique. A la maison, êtes vous du genre à s'immiscer dans les affaires de cuisine ? Non du tout. Mon seul plaisir c'est de mêler jeûne et sport à mon retour à la maison. Ce qui permet une bonne hygiène de vie. Je fais un peu de vélo d'appartement et du tapis. Sachant que le Ramadhan est de nature à malmener les estomacs, car caractérisé par un certain nombre de changement physiologique comme l'alimentation, l'hydratation, et surtout l'alternance de sommeil et de veille. Fort heureusement je ne veille jamais et je dors tôt. Juste après avoir accompli la prière des Tarawih, je rentre chez moi et je ne me lève pas au S'hour. Adoptez vous de nouvelles habitudes durant ce mois ? Non. Même sur le plan culinaire, rien ne change. Hormis la chorba qui s'invite tout au long du mois sur la table, on consomme les mêmes plats de l'année. On ne change pas de nourriture. Les sucreries sont totalement bannies de la maison. Ni moi, ni ma femme ni ma fille âgée de 15 ans sommes des adeptes de ce genre d'aliment. Personne n'en veut. En terme d'approvisionnement, je fais les courses une fois par semaine, vendredi matin. Quel fait saillant remarquez vous le plus souvent durant ce mois ? Oui. Il faut souligner avec insistance que les automobilistes deviennent très dangereux durant le Ramadhan supposé être une occasion de tolérance et surtout de clémence. Ils sont agressifs et affolants comme jamais. C'est désolant et indigne d'un peuple musulman. Il serait raisonnable de calmer les esprits, et de mettre de côté les irritations injustifiées, Ramadhan oblige.