Au moins douze patrons de boucherie ont été traduits en justice pour diverses infractions, notamment pour la vente de viande rouge avariée, de poulet non vidé et défaut d'hygiène. Les opérations de contrôle de la qualité des produits de large consommation, initiées par les secteurs urbains depuis le début de semaine, ont permis de dresser 17 mises en demeure à des commerçants contrevenants. Ces opérations ont ciblé plus de 250 commerces répartis à travers la ville d'Oran, apprend-on auprès des services de la division de l'hygiène. Les inspecteurs du contrôle du commerce et les vétérinaires des différentes brigades continuent de sillonner les différents marchés d'Oran pour traquer les fraudeurs. Notamment en matière de viandes et de produits périssables. Ainsi et si l'on en croit les responsables de la Direction du commerce, de nombreuses infractions ont été relevées par les diverses brigades de contrôle et plusieurs commerçants ont été verbalisés. Ainsi, 452 kilogrammes de marchandises, entre zalabia et produits périmés, ont été saisis par les services de lutte contre la fraude, notamment dans le vaste marché de M'dina Jdida. Pour leur part, les services vétérinaires ont constaté, à travers leurs différentes pérégrinations, que certains bouchers continuent de n'en faire qu'à leur tête, proposant des marchandises douteuses, sans respect des normes d'hygiène et notamment de la chaîne de froid. Ainsi, au moins douze patrons de boucherie ont été traduits en justice pour diverses infractions, notamment pour la vente de viande rouge avariée, de poulet non vidé et défaut d'hygiène. Plus de 100 kilogrammes de viande rouge et quelque 130 autres de viande blanche ont ainsi été saisis. Et ce n'est que le début du ramadhan car malgré tous les efforts accomplis par les services de lutte contre la fraude de la Direction du commerce, les citoyens continuent d'être victimes d'intoxications, suite à la consommation de produits avariés. Selon les représentants de l'association de protection du consommateur, «beaucoup de commerçants sans scrupules continuent d'écouler des produits alimentaires avariés au détriment de la santé du consommateur. En effet, il est toujours possible d'acquérir un poulet non éviscéré ou d'acheter de la viande hachée préparée des heures à l'avance, auprès de certains bouchers ». Selon toujours cette même association, «la justice doit jouer son rôle en étant sévère avec les fraudeurs, notamment les bouchers véreux et les commerçants qui proposent des produits périssables avariés, car il y va de la santé de la population». Rappelant, à juste titre, que la responsabilité du consommateur n'est pas à écarter, nos interlocuteurs reprochent à certains citoyens d'être attirés par les bas prix des produits périssables alors que leur présentation ne répond nullement aux conditions de salubrité, d'hygiène ou encore de stockage. Dans ce domaine, la prolifération de marchés informels ou encore de vendeurs à la sauvette pose un véritable problème d'hygiène et de santé publique. Et il ne se passe pas un jour, à M'dina Jdida, par exemple, où l'on n'assiste pas à un jeu de chat et de la souris entre ces vendeurs informels et les contrôleurs tant du commerce que des services de sécurité.