Le ministère des Affaires étrangères a démenti l'information rapportée par la presse sur la mort d'un des 17 marins algériens, otages en Somalie. Tous les membres de l'équipage algérien du vraquier MV Blida, qui avait fait l'objet début janvier d'un acte de piraterie, sont «sains et saufs» et l'information au sujet de la mort d'un marin «est fauss », a affirmé hier à l'APS, Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. «Nous avons pris les contacts nécessaires et il s'avère que tous nos ressortissants, otages des pirates somaliens sont sains et saufs», a-t-il indiqué avant d'ajouter qu' «il s'agit à l'évidence d'une fausse information». «J'espère que certains de nos marins auront l'occasion, très prochainement, de confirmer, à leur tour et de vive voix, à leurs parents que c'est une fausse information qui ne fera pas fléchir notre mobilisation pour obtenir leur libération dans les meilleurs délais possibles», ajoute le porte-parole. De son côté, Nacereddine Mansouri, directeur général de l'International Bulk Carriers (IBC), contacté hier, a affirmé que l'affréteur du MV Blida (Leadarrow) en contact permanent avec les pirates, «dément catégoriquement la mort d'un marin algérien et déclare que cette information est dénuée de tout fondement ». Le ministère des Affaires étrangères avait indiqué le 28 juillet dernier que les autorités algériennes suivaient de «très près» et avec une «attention soutenue» la situation des ressortissants algériens détenus par des pirates au large de la Somalie. En parallèle, une quarantaine de personnes, membres des familles de ces otages, ont organisé hier un énième rassemblement devant la Grand Poste. «Libérez nos pauvres maris, nos enfants, nos pères et nos frères», «Dix-sept marins algériens passent le mois du ramadhan en Somalie, le pays de la famine», ou encore «rendez-moi mon papa», proclament certaines banderoles déployées. «Nous ne savons plus à quel saint nous vouer, fulmine un protestataire, fils d'un otage. La femme d'un marin a indiqué que lorsqu'elle a parlé à son mari, le 9 juillet dernier, «il m'a dit qu'il observerait le jeûne quelles que soient leurs conditions de détention». Une autre qui s'effondre en sanglots clame : «Je me demande comment ils sont nourris ?». Les familles des otages s'en remettent au président de la République et au peuple algérien afin d'apporter secours au vraquier MV Blida, victime le 1er janvier dernier d'un acte de piraterie en haute mer, alors qu'il se dirigeait vers le port de Mombasa au Kenya. Le navire avait à son bord un équipage de 27 membres, dont 17 de nationalité algérienne.