“Contrairement à ce qui a été rapporté par certains titres de la presse nationale, les autorités algériennes suivent de très près et avec une attention soutenue, la situation de nos ressortissants détenus par des pirates au large de la Somalie”, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Une réplique qui devra rassurer à plus d'un titre les familles des otages qui ont observé plusieurs sit-in dont le dernier a eu lieu jeudi à la place du 1er-Mai pour protester contre l'armateur jordanien. Néanmoins, le porte-parole des Affaires étrangères assure que les autorités algériennes n'ont, à aucun moment, abandonné les 17 marins et qu'elles ont constamment suivi de très près l'évolution de la situation d'où la mise en place d'une cellule de suivi au sein du ministère. “Dès le 2 janvier 2011, nous avons pleinement mobilisé notre réseau diplomatique dans la région pour obtenir la libération de nos 17 compatriotes détenus à bord du vraquier M/V Blida. Parallèlement, nous maintenons le contact avec certains de nos partenaires, et nous continuons de suivre régulièrement, au sein de la cellule de suivi du ministère, la situation en relation avec un certain nombre d'intervenants dont la compagnie IBC qui est, elle, en contact quasi quotidien avec l'affréteur étranger”, a-t-il déclaré, soulignant au passage que “la discrétion doit être de rigueur dans de pareilles situations pour préserver l'efficacité des efforts en cours, et le contact est régulièrement maintenu pour obtenir leur libération”, a-t-il encore assuré. Le communiqué du porte-parole des Affaires étrangères vient soutenir le fait que les autorités algériennes n'ont pas cessé de multiplier les appels pour une libération immédiate des 17 otages, tout en réaffirmant leur ferme opposition à toute idée de paiement de rançon aux ravisseurs. Par ailleurs, le directeur général de l'armateur du navire, l'International Bulk Carriers (IBC), M. Nacereddine Mansouri, a affirmé que tous les membres de l'équipage étaient “sains et saufs”, précisant que la société CTI, qui a affrété le navire MV Blida, a pu joindre le commandant du vraquier. Il avait même envisagé, en mars dernier, d'organiser une vidéo-conférence pour établir le contact entre les familles des marins algériens et l'affréteur du navire. Mais depuis, aucune nouvelle. Les familles des 17 marins, victimes de cet acte de piraterie, sont restées sans nouvelles de leurs proches. Pour rappel, le vraquier battant pavillon algérien, MV Blida, avait été victime, le 1er janvier, d'un acte de piraterie en haute mer, alors qu'il se dirigeait vers le port de Mombasa au Kenya. Le navire avait à son bord un équipage de 27 membres, dont 17 de nationalité algérienne. L'état algérien s'est déclaré par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, “pleinement mobilisé” pour la libération des otages algériens détenus depuis près de sept mois.