Alors que les familles des otages, «prises» de panique suite à l'information selon laquelle un des otages algériens du vraquier MV Blida serait décédé, ont appelé, hier lors du rassemblement tenu à la Grande-Poste à Alger, à la «solidarité citoyenne», le porte-parole du ministère des Affaire étrangères, Amar Belani, avec lequel nous avons pris attache, a tenu à démentir l'information affirmant que «nos marins sont sains et saufs». Il a tenu les mêmes déclarations à l'agence officielle APS pour rassurer les familles des otages qui ne cessent d'interpeller les autorités. «Je comprends parfaitement la détresse des familles des 17 marins algériens», a déclaré le porte-parole du ministère des AE au Temps d'Algérie. «Nous avons la certitude que nos marins sont sains et saufs et en bonne santé», précise-t-il. Et d'ajouter rassurant : «Leurs familles peuvent être tranquilles car nous faisons tout pour que le dossier connaisse un dénouement heureux.» L'Etat algérien est, rappelle notre interlocuteur, pleinement mobilisé pour la libération des otages algériens détenus, rappelons-le, depuis le 1er janvier 2011, par des pirates quelque part en Somalie. L'Etat, qui suit «de très près» la situation, est aussi obligé de jouer la carte de la discrétion dans pareille situation, afin de «préserver l'efficacité des efforts en cours», explique encore M. Belani, non sans affirmer en direction des parents des otages, que ces derniers «auront eux-mêmes bientôt l'occasion de confirmer aux leurs que l'information du décès est sans fondement». Dans la déclaration faite à l'APS, M. Belani affirme : «Nous avons pris les contacts nécessaires et il s'avère que tous nos ressortissants, otages des pirates somaliens, sont sains et saufs.» Le porte-parole du MAE explique qu'«il s'agit à l'évidence d'une fausse information et j'espère que certains de nos marins auront l'occasion, très prochainement, de confirmer, à leur tour et de vive voix, à leurs parents que c'est une fausse information qui ne fera pas fléchir notre mobilisation pour obtenir leur libération dans les meilleurs délais possibles». Pour sa part, Nacereddine Mansouri, directeur général de l'International Bulk Carriers (IBC), armateur du navire MV Blida, a affirmé que l'affréteur (Leadarrow), joint par téléphone, «en contact permanent avec les pirates, dément catégoriquement la mort d'un marin algérien et déclare que cette information est dénuée de tout fondement». Cela va-t-il pour autant rassurer les familles ? «Nous ne demandons qu'à être rassurées», disent ces dernières, lors du rassemblement tenu hier matin à la Grande-Poste, à Alger, et auquel se sont joints quelques citoyens en signe de solidarité. «SVP, aidez-nous !», criait Mme Kahli, sœur d'un otage, qui interpellait «la conscience des Algériens». Un appel a été lancé aux citoyens qui s'attardaient sur les lieux et certains ont même suggéré aux famille de durcir le ton en recourant à une marche. En tous les cas, les familles que nous avons hier soir, après avoir été informées que les leurs sont «sains et saufs», nourrissent toujours l'espoir de les voir libérés très prochainement «comme promis». Pour rappel, le vraquier battant pavillon algérien, MV Blida, a été victime le 1er janvier dernier d'un acte de piraterie en haute mer, alors qu'il se dirigeait vers le port de Mombasa au Kenya. Le navire avait à son bord un équipage de 27 membres, dont 17 de nationalité algérienne.