«On dirait qu'on est dans un hôtel de luxe». Le mot est de l'un des responsables de la wilaya de Tébessa à la vue de la nouvelle prison de Bir El Ater. Cette localité à 95 km au sud de Tébessa, a réceptionné avant-hier, son établissement pénitentiaire. Il a été inauguré par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz. Cet établissement d'une capacité d'accueil de 1.000 places situé à la sortie de la ville, s'étend sur une superficie de 17 hectares. Il a nécessité un investissement de 3,62 milliards de dinars. La prison comprend, notamment, 124 salles collectives, 98 salles individuelles, 58 lits des transitaires. Tout comme les établissements récemment réceptionnés à Bordj Bou Arréridj, Aïn Oussara, Bejaia, celui de Bir-El-Ater est doté des salles de sports, une boulangerie, des cuisines, des salles de soins, des cabinets dentaires, des blanchisseries, douches, bibliothèque, aires de jeux… Cette maison d'arrêt est bâtie selon une architecture moderne. La clôture ne contrarie point l'environnement urbain : pas de remparts barbelés, ni de miradors perchés ou autres éléments susceptibles d'effrayer les passants. L'intérieur est spacieux. Même la couleur bleue encore fraîche a été étudiée. «Cette couleur incarne le calme, la sérénité la quiétude», a indiqué la psychologue de l'Etablissement. Pour le directeur général de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mokhtar Felioune, le secteur de la justice dispose aujourd'hui d'une structure qui répond parfaitement aux normes et aux standards internationaux en matière de prise en charge et de réinsertion des détenus. «Nous offrons aux détenus une prise en charge sanitaire de qualité ainsi que des espaces adéquats pour leur formation», note-t-il. Mais cette modernité n'empêche pas l'établissement d'appliquer les normes de sécurité très strictes. «Ici, aussi, les normes internationales sont appliquées scrupuleusement pour ce qui est de la sécurité», a-t-il indiqué avant d'ajouter : «Même les carreaux des fenêtres sont anti-vandales». Plus encore : le parterre est fait de résine. «En cas d'insurrection, les détenus ne trouveront pas de carrelage pour commettre des actes délictueux», observe M. Felioune.