Photo : Slimene S.A. «Les relations algéro-françaises sont normales est positives », a affirmé, Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères. Pour fermer la porte à toutes les spéculations, le chef de la diplomatie algérienne a tenu à remettre les pendules à l'heure en certifiant, comme pour nier l'existence d'une quelconque tension entre les deux pays, que les relations entre deux Etats « ne changent pas du jour au lendemain. Pour balayer toute confusion, M. Medelci fera savoir aux journalistes qu'il s'est longuement entretenu à New York avec son homologue français, Bernard Kouchner. «En dépit de ce qui a été dit çà et là, la machine du développement est en marche. Nous tentons d'aller de l'avant avec la France dans tous les volets sensibles, économiques, sociaux et mêmes historiques », déclare-t-il en certifiant sans ambages que « l'Algérie n'a aucun compte à régler avec le peuple français, mais des comptes avec ceux qui ont falsifié l'histoire ». Le chef de la diplomatie affirme à ce propos que nous ne sommes pas les seuls à être contre ce genre de pratique. Il existe même des gens dans les milieux français qui s'opposent à cela, indique-t-il. Sur sa lancée, M. Medelci estime qu'il faut être convaincu « que la révolution algérienne a beaucoup servi et elle restera le titre de toute relation entreprise même avec la France ». Interrogé par ailleurs sur l'éventuelle visite annoncée par le chef de l'Etat en France, le ministre des Affaires étrangères répliquera : « Tout est relié aux agendas des deux chefs d'Etat. Je ne vois pas pourquoi vous faites de cette visite un débat quotidien ». Sur un autre registre, le ministre a indiqué en réponse à une question orale d'un membre du Conseil de la nation que dans cette perspective un décret présidentiel sous le numéro 09-306 en date du 13 septembre 2009 relatif au statut des centres culturels algériens à l'étranger a été promulgué. Le ministre a, en outre, souligné « qu'une réflexion est en gestation pour l'ouverture d'écoles algériennes à l'étranger à l'instar de l'école déjà en place à Paris et qui adopte les programmes en vigueur en Algérie ». Concernant l'aide destinée aux retraités, mineurs, personnes âgées, aux démunis et aux détenus, M. Medelci a indiqué que « l'Algérie a entrepris des démarches auprès de certains pays où réside une communauté nationale importante « pour les inviter à conclure des conventions permettant aux citoyens des deux pays de bénéficier des mesures en vigueur en matière de couverture sociale et de retraite ». Il a indiqué à ce propos qu'« outre les conventions conclues avec la France, la Belgique, la Libye, la Roumanie et la Tunisie dans le domaine de la couverture sociale, d'autres démarches sont en cours avec l'Espagne, le Portugal, l'Egypte, la Chine, le Chili et Cuba». Par ailleurs, le ministre a indiqué que les représentations diplomatiques et consulaires veillaient sur les intérêts des ressortissants algériens incarcérés dans des prisons étrangères en leur rendant des visites et en prenant en charge leurs situations judiciaires, citant en cela l'exemple de la Libye où il y a actuellement 60 détenus « et dont le nombre est appelé à diminuer dans les prochains mois », a-t-il précisé. Le chef de la diplomatie algérienne a tenu à remercier les autorités libyennes « qui se sont comportées avec les autorités algériennes de manière positive », a-t-il souligné.