La violence est montée d'un cran après la promesse de la semaine passée de Hakeemullah Mehsud Après une brève accalmie, la talibans pakistanais reviennent en force, frappant où ils veulent et quand ils veulent. Hier matin, quatre assaillants, lourdement équipés d'armes automatiques et de grenades, ont réussi à percer le quartier général de l'armée où ils ont trouvé la mort avec six militaires. La veille, 52 personnes ont été tuées dans un attentat à Peshawar. Lundi, un kamikaze a tué cinq personnes dans les locaux du Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU, à Islamabad. La violence est montée d'un cran après la promesse de la semaine passée de Hakeemullah Mehsud de «punir sévèrement l'Amérique et Islamabad pour venger la mort de Baitullah» tué le 5 août dans un tir de missiles guidés américains. Le nouveau leader talibans pakistanais, que le gouvernement avait donné pour mort, a refait surface lors d'une conférence de presse réservée aux journalistes appartenant à la tribu des Mehsud. A son tour, le porte-parole du Mouvement, Azam Tariq a mis en garde l'armée pakistanaise, lui enjoignant de renoncer à une opération d'envergure au Sud-Waziristan. «Le Pakistan nous menace d'une offensive militaire, nous nous réservons aussi le droit de riposter par une réponse appropriée», a-t-il dit. Les militaires pakistanais qui ont mené plusieurs raids depuis l'ordonnance du gouvernement en juin dernier n'ont pas encore déployé leurs troupes terrestres dans la zone tribale proche de la frontière avec l'Afghanistan où les forces américaine et celles de l'OTAN mènent une guerre contre les talibans afghans. Peut-être que la décision reviendra au président américain Barack Obama dont certains conseillers considèrent que la répression des activistes par le Pakistan est essentielle pour renverser la tendance de l'insurrection afghane qui aurait perfectionné ses techniques. Obama, le prix Nobel de la paix, trouvera t-il des réponses à ce regain de violences dans son vaste réexamen de la stratégie américaine en Afghanistan ?