Photo : Lylia M. Le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane a, lors d'une conférence de presse animée à Alger, mis l'accent sur la nécessité de revoir à la hausse la prime scolaire allouée aux écoliers issus de familles nécessiteuses. L'augmentation de cette prime à dix mille dinars aidera, estime le syndicaliste, les bénéficiaires d'acheter les fournitures scolaires. «La prime scolaire doit être proportionnelle», a-t-il soutenu. Cela étant, M. Meriane a relevé des disparités en ce qui concerne la politique salariale. En effet, il affirme ne pas comprendre qu'avec un même diplôme, un fonctionnaire peut toucher cinquante mille dans un secteur et seulement trente mille dans un autre. Tout en soulignant que dans certains secteurs, il a demandé une augmentation de 40%. Autre revendication du syndicat, les œuvres sociales. Le Snapest, qui a toujours plaidé pour l'ouverture du dossier des œuvres sociales pour mettre un terme définitif à ce qu'il appelle «la dilapidation» de l'argent des travailleurs du secteur de l'éducation, revient à la charge. Le Snapest estime que la transparence dans la gestion de celles-ci passe d'abord, et avant tout, par la décentralisation. Réitérant son opposition à la proposition du ministère de l'Education, relative à l'installation d'une commission nationale, qui se chargera de ce volet, le même orateur demande la mise en place de commissions indépendantes, de contrôle et de suivi. Sur un autre plan, les syndicats autonomes n'ont pas digéré leur exclusion de la prochaine tripartie, prévue fin septembre ou début octobre. Le Snapest souhaite y participer en tant que partenaire social à part entière. Sur ce point précis, il a estimé nécessaire la participation des syndicats autonomes à ce rendez-vous, en disant ne pas comprendre cette décision, alors que «notre syndicat est agréé». En outre, le coordinateur du Snapest a affirmé que le conseil national du syndicat se réunira la deuxième quinzaine du mois courant pour débattre de la rentrée scolaire. La situation de la corporation étant ce qu'elle est, le Snapest pense que «le recours à une grève est inévitable», car, a-t-il précisé, «il me semble que la tutelle n'est pas encore disposée à satisfaire nos revendications, dont le régime indemnitaire et la situation des enseignants du sud». Enfin, M. Meriane a annoncé sa participation au forum mondial des syndicats qui aura lieu la deuxième quinzaine du mois en cours à Strasbourg.