Le projet de loi organique relative à l'élargissement de la représentativité des femmes aux assemblées élues n'a pas laissé la classe politique de marbre. Le Rassemblement national démocratique applaudit la décision du conseil des ministres. Seddik Chihab, cadre du parti et vice-président de l'Assemblée populaire nationale, ne cache pas sa satisfaction. Dans cette optique, il a indiqué que «nous sommes satisfaits et nous ferons tout pour que ce projets se réalise». Le Mouvement de la société pour la paix dit ne pas s'opposer à cette décision. Bien au contraire, car cela permettra aux femmes de s'imposer dans la vie politique et de montrer de quoi elles sont capables. Cela dit, ce parti d'obédience islamiste aurait préféré que cela soit appliqué progressivement pour ne pas créer des situations conflictuelles au niveau des assemblées locales. Mohamed Djemaa, chargé de communication dudit parti estime qu'au niveau de l'Assemblée populaire nationale et de wilaya, «cela ne posera pas problème». Pour étayer ses propos, il dira qu'à ce niveau, il existe des compétences avérées. Mais au niveau local, a-t-il précisé, ce projet, arrêté à l'issue du dernier Conseil des ministres, risque de poser problème au niveau des communes. A l'en croire, le manque de compétences au niveau local peut se déteindre négativement sur la gouvernance locale, surtout lorsqu'un parti est représenté par une femme manquant de culture politique. De ce fait, le MSP s'inquiète de voir les communes, une fois ce projet de loi adopté, gérées de façon aléatoire. A ce propos, d'ailleurs, notre interlocuteur a expliqué qu'au niveau des assemblés locales, il est à craindre de voir la quantité prendre le pas sur la qualité et les compétences». Du côté d'El Islah, qui a proposé un taux de 10%, l'on n'y voit pas d'inconvénient. Au contraire. Akouchi Hamlaoui, son secrétaire général, soutient que «nous serons présents avec force, a fortori le projet de loi organique ne pose aucun problème à notre parti». Toutefois, notre interlocuteur a précisé que notre parti «aurait aimé que cela se soit fait graduellement, car imposer un taux de 33% n'est pas logique». En outre, M. Hamlaoui, fraîchement élu à la tête du mouvement, souhaite voir ce taux réduit, une fois soumis aux députés. Le Front de libération national s'est refusé tout commentaire. Kassa Aïssi, son chargé de communication, affirme ne pas pouvoir s'exprimer sur la question «tant que nous avons pas encore obtenu une copie de ce projet de loi».