Photo : Horizons. Les enseignants contractuels ont poursuivi, hier, leur protestation pour la troisième semaine consécutive. Ils ont opté pour un sit-in ouvert, de jour comme de nuit, jusqu'à leur intégration conformément à la décision prise le 28 mars dernier par le président de la République. Ils menacent de durcir le ton au cas où les parties concernées persistent à faire la sourde oreille. Venus des 48 wilayas du pays, les protestataires ne demandent qu'à être intégrés dans ce corps de métier. «Les textes sont clairs et précis. Le premier magistrat du pays avait signifié aux responsables de l'éducation de régulariser les enseignants contractuels sans distinction aucune. Les contractuels (hors spécialité) le seront dans les postes administratifs», ont tenu à rappeler les contestataires, estimant que cette procédure d'intégration devait prendre fin le 30 juin dernier. «Hélas, rien n'a été fait pour les cas en suspens. Aucun signe n'augure d'un règlement réel et rapide de ce problème qui touche plus de 2000 contractuels. Selon le porte-parole du conseil national des enseignants contractuels (affilié au Snapap) Mohamed Kebbache, la situation est intolérable. Les contractuels sont au chômage alors que les postes qu'ils occupaient sont encore vacants. «Nos élèves sont sans enseignants», déplore une enseignante venue de Douéra. Des témoignages similaires émanant de nombreux protestataires venus de Ain Defla, Adrar, Ouargla, Tizi Ouzou…. «Qu'attendent les responsables du secteur pour concrétiser ce qui été décidé par le premier magistrat du pays ?», se demandent les protestataires. Du côté de la tutelle, le directeur des ressources humaines, Boukhatta affirme avoir rencontré les délégués des enseignants contractuels à plusieurs reprises. Mais rien n'a été fait. «D'une part, il promet de traiter les dossiers de tous les contractuels, de l'autre, il affirme que cette démarche ne relève pas de ses prérogatives», regrettent-ils. Cette attitude n'a pas manqué d'exacerber la tension des uns et la déprime des autres. «Le silence de la tutelle n'arrange nullement les choses», selon les contestataires. Ils estiment que la situation risque de dégénérer surtout après la tentative de suicide de trois enseignants contestataires.