Des dizaines d'enseignants vacataires ont tenu, hier et pour la deuxième journée consécutive, un rassemblement de protestation devant la direction de l'Education pour revendiquer leur intégration. Les concernés, au nombre de 300, selon leurs dires, exigent l'élargissement de l'opération de régularisation des contractuels à tous les enseignants suppléants et vacataires notamment ceux qui n'ont pas réussi à obtenir un poste vacant durant l'année scolaire en cours. «Certains d'entre nous ont enseigné près de cinq années en tant que vacataires ou suppléants. Aujourd'hui, nous nous retrouvons exclus de l'intégration pour la simple raison qu'on n'a pas pu obtenir un poste durant cette année scolaire», regrette le représentant des concernés. Il ajoute: «Nous allons camper devant l'académie jusqu'à notre intégration. Nous sommes en contact avec les autres wilayas de l'Ouest et nous comptons nous rendre à Alger dès la semaine prochaine pour tenir un sit-in devant la présidence de la République». Les concernés ont adressé une lettre ouverte accompagnée d'une pétition au président de la République et au ministère de tutelle. Ils réclament la prise en considération de l'ancienneté pour leur intégration. Il est à rappeler que le gouvernement avait cédé au début du mois aux revendications des contractuels après un long sit-in de 10 jours devant le siège de la présidence de la République et de celui du ministère de l'Education nationale. Le ministre de l'Education nationale s'était engagé à intégrer les enseignants contractuels dans un délai d'un mois. Une commission mixte englobant les départements de l'Education nationale et de la Fonction publique sera chargée d'étudier et régler les dossiers de l'ensemble des contractuels concernés au nombre de 18.000 au niveau national. Le ministère avait cependant précisé que l'intégration de ces contractuels est tributaire de «la conformité de leurs dossiers aux conditions du décret exécutif de 2001», en citant l'exigence de la licence et de la conformité de la spécialité étudiée avec la fonction exercée. Les contractuels ayant exercé durant plusieurs années devraient être concernés par l'intégration.