Photo : Makine F. La Confédération nationale du patronat algérien (CNPA) appelle à revoir la politique de soutien des prix des produits importés comme le lait, le sucre, l'huile végétale et autres, pour reverser les subventions dans le secteur productif national et relève que «l'amélioration du pouvoir d'achat, donc des salaires, ne se fera pas au détriment de la pérennité de l'entreprise», selon son président Mohand Saïd Naït Abdelaziz, avant d'entamer la réunion du bureau national à laquelle étaient présents les présidents des différentes Unions membres de cette organisation. La CNPA, regroupant l'Union nationale des entrepreneurs du bâtiment (UNEB), l'Union des investisseurs et propriétaires de relais et stations-service (Uniprest), l'Union des transporteurs algériens (Unat), l'Union nationale des plasturgistes, l'Union des textiles et cuirs, l'Union de l'agro-limentaire, devait rendre public hier à Alger son mémorandum. Mais, il n'était pas encore finalisé, selon M. Naït Abdelaziz. Ce dernier a surtout insisté sur la révision du soutien de l'Etat des prix de certains produits de première nécessité réclamée depuis cinq ans par l'organisation. Pour la CNPA, l'amélioration du pouvoir d'achat à travers l'augmentation des salaires ne devrait être accordée d'un côté, et imposer aux entreprises ou maintenir des charges plus importantes de l'autre. La question de la hausse du SNMG (salaire national minimum garanti) relève du gouvernement et non du patronat, selon son président en soulignant qu'«il faudra agir sur les fondamentaux». Interrogé sur le retrait, la révision ou le maintien éventuels de l'article 87-bis de la loi 90-01, M. Naït Abdelaziz a répondu que son organisation n'a pas de position par rapport à ce point, tout en expliquant dans quel contexte économique et financier cet article a été adopté durant la restructuration imposée par le FMI. S'agissant du dossier de rééchelonnement des dettes des entreprises privées, le premier responsable de la CNPA a affirmé qu'«aucune des entreprises membres de sa confédération n'est concernée par ces dettes mais cela ne nous empêche pas de se pencher sur la question» en indiquant que son organisation «trouve normal que le traitement se fasse au cas par cas» en saluant «l'effacement des AGO». Pour ce qui est des chiffres, les membres de la Confédération ont déploré l'absence de statistiques en raison du manque de coordination entre les différents partenaires sociaux. Ils vont plus loin en revendiquant «un patronat unique».