Au 3e jour du Sila, le public continue d'affluer en masse vers l'esplanade du 5-juillet, qui pour acheter, qui pour satisfaire sa curiosité, intellectuelle s'entend. De leur côté, les éditeurs se sont illustrés à leur façon comme pour mieux aiguiser l'intérêt qu'on leur porte. Il en est ainsi de Joussour Edition. Cet éditeur présente ses ouvrages à l'intérieur de ses bibliothèques et thé maison. «Le Salon n'est pas un souk, il faut donc respecter le lecteur en humanisant notre relation avec lui», dira son responsable. Une bonne image en somme que cet éditeur emploie pour capter l'attention du lecteur et acheteur potentiel. Et le travail ne s'arrête pas là, puisque dans la brochure que cet éditeur distribue, une présentation globale des activités est mise en avant avec, en prime, le mot de l'éditeur ainsi que des interventions d'universitaires et chercheurs de renom. Au stand El Maârifa, certains s'affairaient à jeter un coup d'œil sur l'ouvrage de leur choix sans l'acheter pour autant. «Comme vous le voyez, je lis Boumediène et les autres qui est un personnage historique mais je ne l'achèterai pas parce que j'ai plus besoin d'ouvrages édités dans la langue française au vu de ma spécialité en chirurgie dentaire», explique le jeune Mourad. Son statut d'étudiant à la fac ne lui permet pas, en sus, de dépenser comme il voudrait. Une autre étudiante fraîchement inscrite à l'université, n'a pas manqué de souligner à quel point les ouvrages dans les différentes langues étrangères sont importants à ses yeux. «Indépendamment des œuvres littéraires et scientifiques exposées au Salon, les ouvrages d'allemand, de chinois, japonais, coréen et italien ne manquent pas d'attrait à mes yeux car je veux apprendre les langues difficiles», explique-t-elle. Au stand «Moutamayaz» de l'édition Dar Koutoub el aâlmia, place est à la réjouissance pour les élèves, les parents et l'éditeur qui écoule facilement ses produits mis en vente. «Ici, nous veillons sur le programme scolaire de l'enfant en faisant participer les parents à sa bonne conduite dans les exercices que nos manuels lui proposent», explique Badis, responsable du stand. Il faut savoir, en effet, que les parents peuvent jauger les efforts consentis par leurs rejetons, puisque ces manuels parascolaires fournissent également des réponses à ces exercices. Une enseignante rencontrée sur place déclare : «C'est presque comme à l'école et je ne veux pour l'exemple que cet ouvrage destiné aux littéraires de 1re AS et qui sont faibles en mathématiques.» Elle ajoute : «Je vais le proposer à mes élèves.» Les prix affichés dans ce stand varient entre 200 et 800 DA l'unité. Ces produits sont proposés à tous les paliers, du préscolaire jusqu'au bac. Abderrahmane, 14 ans, qui a acheté trois livres (Coran, poésie et mathématiques) pour moins de 1.000 DA, dira que ce Salon est l'occasion idéale pour se cultiver.