Certains employés de l'hôtel El Aurassi tirent la sonnette d'alarme. Plus rien ne va au sein de leur établissement. Selon M. Akkou, secrétaire général de la section syndicale de cet établissement, le conflit a commencé, il y a quelque temps après le retour des employés de leur congé annuel. Selon le même responsable, la direction générale les a contraints à prendre leur congé durant le ramadhan pour effectuer les travaux entamés depuis peu à l'intérieur de l'hôtel. Dès leur retour, ces derniers ont été confrontés à une pression terrible qui a amené à la dissolution de leur section syndicale. C'est ce qui a poussé, dira M. Akkou, les employés à observer un sit-in de deux heures le 6 septembre dernier pour revendiquer leurs droits. «Notre action n'a pas attiré l'attention le responsable concerné qui, au contraire, a refusé de nous recevoir», s'est plaint le syndicaliste. Et d'ajouter : «Nous avons été interdits d'entrer à l'hôtel». Depuis, près d'une cinquantaine d'employés sont en grève et comptent poursuivre leur mouvement de contestation réclamant leur réintégration dans leurs postes. Joint au téléphone, M. Abdelkader Lamri, directeur général de l'hôtel El Aurassi, assure que lesdits employés n'ont jamais été renvoyés. Il explique que l'hôtel en question est fermé pour travaux depuis plus de 18 mois. Pour ne pas mettre les employés au chômage, la direction générale les a orientés vers des formations et stages de recyclage dans les différentes sections pour renforcer leurs capacités. «Certains employés ont créé un nouveau syndicat. Ce goupe semble avoir été manipulé par des personnes n'ayant aucune connaissance du domaine hôtelier», a précisé le même responsable. Selon M. Lamri, les employés grévistes revendiquent une augmentation de salaire de 15 000 DA et le bénéfice de l'exercice 2010. «L'Aurassi est coté en bourse et son assemblée générale publique se tient chaque année le mois de mai», a-t-il souligné, précisant que l'entreprise est une chaîne qui regroupe trois autres établissements, à savoir El Boustane à El Goléa, Ouargla et Béni Abbès. Pour faire son bilan, la direction de l'Aurassi a obtenu la prolongation du délai jusqu'au 31 décembre prochain pour pouvoir octroyer les bénéfices aux employés. «L'assemblée générale n'a pas encore été tenue et elle reste souveraine», dira le directeur général. Concernant les employés grévistes, le même responsable estime que l'arrêt de travail est illégal et entrave la liberté de travail. Il est donc considéré comme «faute professionnelle grave». «Ils ont été suspendus de leurs fonctions et la direction ne compte pas les reprendre», dira-t-il avec détermination. Selon le même responsable, l'affaire a été portée devant la justice qui devra trancher dans les plus brefs délais.