Photo : Makine F. La baisse de L'IRG renvoyé sine die. Dossier des retraites, pas encore tranché. Suppression de l'article 87 bis, mise sur pied d'un groupe de travail. Outre l'augmentation du salaire national minimum garanti de 20%, qui passera, ainsi, à 18.000 DA à compter du 1er janvier 2012, la tripartite dont les travaux ont pris fin, hier, a été sanctionnée par une série de mesures et de recommandations destinées à dynamiser les PME, améliorer leur accès au financement, et faciliter l'investissement et l'exportation. Sur un autre plan, les participants à la rencontre ont exclu tout recours à une baisse de l'IRG, alors que la question relative à la revalorisation des retraites a été confiée à un groupe de travail tripartite. La tripartite a également décidé de mettre sur pied un groupe de travail mandaté pour évaluer les incidences de la suppression de l'article 87 bis du Code du travail. Elle a, par ailleurs, chargé le ministère du Travail de préparer l'avant-projet de la nouvelle loi relative aux mutuelles sociales en concertation avec les partenaires sociaux et économiques. D'autre part, les organisations patronales ont donné leur accord pour l'extension des conventions collectives au secteur privé. Les travaux de la 14e échéance de la tripartite ont pris fin, hier, à Alger. Résultats : le Salaire national minimum garanti (Snmg) est passé de 15 000 à 18 000 dinars, soit une augmentation de 20%. La décision sera effective à partir du 1er janvier 2012. Cette revalorisation coûtera au budget de l'Etat, annoncera le Premier ministre, pas moins de 75 milliards de dinars. Ahmed Ouyahia précisera qu'en espace très court qui ne dépasse pas les 2 ans, a connu une hausse de 50%. S'agisant des autres questions, notamment l'abrogation de l'article 87 bis que le monde du travail attendait avec impatience. Il a été décidé la mise sur pied d'un groupe de travail mandaté pour évaluer les incidences de sa suppression et préparer la prise en charge de points dans la prochaine révision du code du travail. Motif : les entreprises économiques ne pourraient faire face actuellement et sans graves conséquences à cette annulation dont la quasi-totalité d'entres elles vient juste de bénéficier du rééchelonnement de leurs dettes totalisant plus de 300 milliards de dinars et d'important crédits d'investissement pour leur permettre d'engager une relance sérieuse. L'IRG, CE N'EST PAS LE MOMENT Idem pour la question de l'IRG qui a été renvoyée sine die. L'argument avancé pour justifier ce renvoi est que l'état des finances publiques marquées par une importante résurgence du déficit budgétaire du fait de la politique salariale de l'Etat, de l'importance des transferts sociaux ainsi que du volume des investissements publics. Tous ces facteurs, aux yeux des intervenants, dictent d'éviter toute mesure de nature à aggraver l'ampleur du déficit budgétaire et excluent tout recours à une baisse de l'IRG. LE DOSSIER DES RETRAITES PAS ENCORE TRANCHE Pour ce qui est du dossier de retraites, l'exécutif, tout en se déclarant solidaire avec ces derniers et soucieux de ne pas mettre en danger les équilibres de la Caisse nationale des retraites, mais aussi ceux du budget de l'Etat, a déclaré qu'il veillera à dégager une solution raisonnable et appropriée à cette question. Ce qui est sûr, la tripartite a convenu de confier à un groupe de travail l'examen des possibilités d'augmenter le taux de cotisation de la branche retraite pour assurer à la caisse les recettes supplémentaires nécessaires à la prise en charge durable de ses obligations envers les retraités. En définitive, les partenaires estiment, et c'est ce qui explique, d'ailleurs, cette tendance prudentielle dans la prise de décision lors de cette réunion, que la volonté est d'améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs. Une amélioration qui ne doit pas ignorer les risques qu'elle ferait peser sur la collectivité nationale, sur les entreprises et sur l'emploi des travailleurs. Par ailleurs, Le patronat algérien s'est engagé à augmenter les contrats de travail aidés au profit des jeunes au chômage à 150.000 recrutements par an dans les PME. Le patronat s'est également engagé à augmenter l'accueil des jeunes dans les PME au titre de l'apprentissage et à contribuer avec les services de la formation et de l'enseignement professionnels à accueillir des stagiaires. De son côté, le gouvernement a confirmé son engagement à réduire les délais de réponse de l'ANEM, (Agence nationale de l'emploi) et ceux de versement de la contribution de l'Etat au contrat de travail aidé et à améliorer l'efficacité du système des abattements sur les charges patronales.