Le SILA s'en va et il restera au bon souvenir de ceux qui ont animé ces journées. Ceux qui ont pu le temps d'une édition, la 16e, se libérer pour se consacrer au livre. Le leitmotiv de cette version qui veut que le livre délivre. Une belle délivrance en soi-même si le lecteur potentiel a eu les pieds et les poings liés devant dit-on unanimement, la cherté de ce compagnon. Paradoxalement, dirions-nous, eu égard à tout ce coût engrangé par la confection du livre : papier, frais d'impression, importation, distribution… mais enfin, la bourse moyenne a dû faire face à des dépenses, souvent obligatoires, pour l'école, quand le manuel exigé ne court pas les étals des librairies ou se fait encore plus cher. Aussi, est-il attendu ce salon pour prétendre peut-être à une remise, qui ne vient pas. Pour beaucoup, un salon, c'est également pallier la cherté pratiquée toute l'année, avec des occasions revues à la baisse. Peut-être est-ce la surprise que réserve cette dernière journée qui voit le SILA plier paquets et cartons, comme à l'accoutumée même si ce sont souvent les éditeurs étrangers qui procèdent à cette révision afin d'écouler leurs invendus. Une belle opportunité que ce samedi peut révéler et qui tombe à point nommé en ce second jour du repos hebdomadaire. Mais l'essentiel est sans aucun doute ce rendez-vous annuellement renouvelé pour les férus de la lecture et la pérennité d'une manifestation qui gagnerait à résorber les manques enregistrés durant ces journées. Des leçons à tirer sûrement, des prestations des uns et de l'accueil des autres. Entre éditeurs et visiteurs, auteurs et admirateurs, organisateurs et participants, il y a eu ces échanges fructueux dans un sens comme dans un autre. Au mieux de revoir leurs copies les uns les autres pour la prochaine édition. Une rendez-vous qui finit quand même avec panache, celui qui aura permis des rencontres inédites, des signatures exclusives et des nouveautés de titres d'auteurs en herbe ou connus. De la lecture pour ne pas sombrer dans l'inculture, l'ignorance, l'indifférence. Pour rester actuel, vivre son temps à l'heure des technologies nouvelles difficiles à suivre. Et qui ont pourtant pour concurrent ce bon vieux livre.
