Abdelmadjid Chikhi, directeur général des Archives nationales. Accompagné des responsables des Archives de son pays, l'ambassadeur turc, M. Ahmed Necati Bigall, a procédé, mardi dernier à Alger, avec Abdelmadjid Chikhi, directeur général des Archives nationales, à l'inauguration du symposium de deux jours, intitulé « L'Algérie durant la période ottomane, les relations politiques, économiques et culturelles ». A cette occasion M. Bigall a remis aux Archives nationales de la copie originale et inédite d'un livre sur l'histoire de l'Algérie. «Le miroir de l'Algérie » écrit en 1837 par Ahmed Rédha, qui n'est autre que le fils du grand homme de culture algérien, Hamdan Khodja, auteur du fameux «Le Miroir» sur les premiers jours de la colonisation française et les combats qu'il a menés contre leur invasion. Il s'agit selon M. Chikhi, d'une copie rare, portant le sceau du sultan ottoman de l'époque, Abderahmane II. Ecrit en version arabe ottomane, M. Chikhi a laissé entendre l'éventualité d'une même copie originale écrite en arabe classique. Il a souhaité que des recherches soient faites dans ce sens, dans le cadre de la convention de coopération signée entre les deux institutions algérienne et turque, en 2004. Dans son allocution d'ouverture, ce dernier a insisté sur la nécessaire réécriture de l'histoire commune de manière concrète et objective : «Tout le monde sait que beaucoup de facettes de l'histoire de l'Algérie durant cette période ont été falsifiées en causant des contre-vérités qui ont atteint l'image de l'Algérie», a tonné M. Chikhi regrettant que ces contre-vérités soient prises jusqu'à ce jour comme référence. «On nous a toujours présentés comme de vulgaires corsaires violents et belliqueux. L'Algérie a été victime par ceux qui ont dénaturé son histoire, mais elle n'entend pas rester ainsi», a-t-il indiqué allusion à beaucoup d'historiens, aussi bien algériens que français qui ont jeté l'opprobre sur l'histoire ottomane de l'Algérie. M. Bigall a abondé dans le même sens en appelant à appréhender l'histoire avec réalisme et sérieux, à travers notamment une pareille rencontre qui a réuni plusieurs académiciens et universitaires algériens et turcs autour d'une thématique traitant de l'ensemble des volets relatifs à cette période cruciale de l'Algérie.