«Acheter du combustible nucléaire à l'étranger ne veut pas dire que l'Iran gèlera ses activités d'enrichissement sur le territoire national » affirmait hier matin à Vienne, Ali Shirzadian, porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA). Cette précision faite quelques heures avant la réunion au siège de l'AIEA d' Ali Asghar Soltanieh l'ambassadeur d'Iran auprès de l'agence avec les représentants des Etats-Unis, de la Russie et de la Russie sous la présidence du directeur général de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, sonne comme une épée de Damoclès suspendue sur Washington, Moscou et Paris. Téhéran qui a montré le 1er octobre dernier un signe de bonne volonté en acceptant de livrer une partie de son uranium enrichi à moins de 5% à un pays tiers pour obtenir de l'uranium enrichi à 19,75%, veut des résultats adéquats. Les Iraniens ne seraient pas disposés à transférer d'un coup 1.200kg d'uranium à 5%, soit jusqu'à 75% de leur stock, pour le récupérer en barres de combustible enrichi à 20%. Pour ne pas donner aux Occidentaux le temps de négocier, l'Iran veut ou un transfert progressif qui lui laisserait la possibilité de suspendre cet accord à tout moment ou l'achat à l'étranger de l'uranium à 20%.