Hamid Karzaï, le président afghan et Abdullah Abdullah, son ancien ministre des Affaires étrangères, s'affronteront le 7 novembre prochain, date prévue pour l'organisation d'un second tour rendu « nécessaire » après l'invalidation de nombreux suffrages par la commission électorale. Karzaï qui était crédité de 54,6% des voix selon des résultats provisoires, est passé à 49,67%. Le président sortant qui avait rejeté catégoriquement l'idée d'un second tour, s'en félicite. Il présente ce tour comme un « progrès pour la démocratie, la stabilité et l'unité nationale » du pays. Aurait-il reçu des garanties d'Hillary Clinton qui lui a conseillé d'accepter un second tour ? Son rival, qui était «ouvert» à d'autres options pour résoudre la crise politique en cours et «apporter des changements dans le pays» applaudit ce deuxième tour qui pourrait lui permettre de coiffer le président candidat. Avec 31,5% de voix selon Democracy International, une organisation d'observateurs électoraux, il pourrait jouer au moins le « second » rôle à Kaboul si l'insurrection des Taliban, le rigoureux hiver afghan et le faible taux de participation (38,7%) au premier tour, ne le sanctionnent pas.