Le premier Salon International du cuir, de la chaussure et de la maroquinerie aura lieu en 2010 à Alger. «Une première», selon l'organisateur de cette manifestation, Naceur Eddine Kara, qui est aussi vice-président de l'association des exportateurs algériens. Le salon a pour objectif de relancer l'industrie de cuir, la chaussure notamment que l'Algérie en importe à 95%. «Dans les années 80, l'Algérie fabriquait de la bonne chaussure et l'exportait même à l'étranger alors qu'aujourd'hui, elle l'importe et souvent, elle est de mauvaise qualité», souligne M. Kara en précisant que les importateurs de la chaussure en Algérie ne sont pas tous des professionnels mais souvent des «trabendistes». «C'est pour cette raison que le marché est inondé de chaussures chinoises qui sont non seulement de mauvaise qualité mais sont parfois nocives pour la santé», poursuit-il. «L'Algérie produit entre 600 et 700 chaussures de sécurité et professionnelles alors que nos besoins dans ce genre de chaussures sont estimés à quatre millions annuellement. Le reste est importé», révèle-t-il. La loi de finances 2010, rappelle-t-il, maintient la réduction de l'importation. «La chaussure doit être incluse dans cette réduction. Nous devons penser à une stratégie pour relancer ce secteur d'activités en encourageant les investisseurs étrangers à se lancer dans ce domaine pour une production locale de la chaussure. D'où la thématique de la première édition de ce salon : «relance de l'industrie du cuir, de ses dérivés et du partenariat». Ce qui permettra l'ouverture des usines de la fabrication de la chaussure et pourquoi pas, rouvrir les anciennes», suggère-t-il en estimant que la main- d'œuvre dans ce secteur existe. «Depuis la fermeture des usines de la SONIPEC, des milliers d'ouvriers spécialisés dans la fabrication de la chaussure sont soit en chômage soit ont changé d'activité. Nous pouvons récupérer cette main-d'œuvre d‘autant plus que ce secteur est un réservoir de postes d'emplois», estime-t-il.