Deux ans de prison ferme pour le PDG de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), et un an de prison avec sursis pour le patron de la semoulerie industrielle de la Mitidja (SIM). Ces deux responsables ont été condamnés également à verser respectivement 100.000 et 50.000 DA d'amende. Tel a été le verdict prononcé hier par le tribunal correctionnel d'El Afroun (Blida) en présence des 32 accusés dans cette affaire qui avait duré plus de deux ans. Quatre cadres de l'OAIC ont été condamnés également dans cette même affaire à une année de prison ferme et 50.000 DA d'amende alors que 26 autres personnes ont été acquittées. Comparativement au réquisitoire, les peines prononcées ont été très allégées puisque les principaux chefs d'accusations, contenu dans l'article 26 à savoir, la passation de marchés non conformes à la réglementation en vigueur, dilapidation de biens publics, faux et usages de faux et trafics d'influence, n'ont pas été retenus en totalité. C'est donc le PDG du groupe OAIC, M. Kacem, qui a écopé de la plus lourde peine. Son vis-à-vis de SIM, Taieb Ezzraimi, s'en tire ainsi à bon compte. L'huissier de justice inculpé dans cette affaire a été condamné, quant à lui, à uniquement verser une amende de 20 000 DA. D'une manière générale, le verdict a été accueilli avec soulagement, notamment par les accusés acquittés. Cependant, les avocats des accusés condamnés ont annoncé qu'ils allaient introduire des appels, jugeant que les peines prononcées étaient sévères. Ils demandent également l'acquittement. « Mon client n'a rien à se reprocher, la preuve est que la tutelle n'a adressé contre lui aucune accusation et qu'il est toujours en poste », estime Maître Samir Khadraoui, avocat du PDG de l'OAIC. « Il n'y a eu aucune perte et aucune dilapidation à l'OAIC. Bien au contraire, l'OAIC a évité des pertes de 20 milliards de dinars en signant des contrats avec le groupe Sim, comme l'ont confirmé les deux expertises», ajoute-t-il. Les avocats de Taieb Ezzraimi ont également estimé que leur client méritait le non lieu étant donné qu'il était totalement étranger à cette affaire. Ils ont annoncé l'introduction d'un appel auprès de la Cour de Blida pour prouver l'innocence de leurs clients. Idem pour les quatre cadres condamnés dont les avocats considèrent que le verdict ne convient pas à leur client. Comme mesure de clémence, il faut noter qu'aucune prise de corps n'a été prononcée. Les condamnés vont devoir continuer leur défense en étant libres.