À la veille du 55e anniversaire du déclenchement de la Révolution de Novembre, l'Assemblée populaire nationale hausse le ton en s'élevant «énergiquement» par la voix de son président contre le régime colonial français. M. Ziari a affirmé ce jeudi que la France veut aujourd'hui se disculper de ses crimes en dénaturant les faits à travers «la loi négationniste» du 23 février 2005. Dans un seul but, celui «de se dérober de sa responsabilité à l'égard des crimes contre l'humanité». Dans une allocution prononcée à l'ouverture de la journée parlementaire ayant pour thème «l'Algérie, lutte contre le colonialisme 1830-1954, la résistance populaire, les guerres insurrectionnelles et le mouvement national à l'aube de la Révolution», M. Ziari a indiqué ,à ce propos, le respect de l'Algérie à l'égard des intellectuels français «qui se sont soulevés pour dévoiler la vérité historique» affirmant que ces voix «sont une source d'honneur et de fierté pour leur pays et reflètent la conscience vive de l'humanité toute entière». Il a ajouté qu'au moment où l'Algérie attend une reconnaissance par la France de son passé colonial et une reconnaissance officielle des crimes perpétrés en Algérie et aura ainsi franchi un pas vers une réconciliation indispensable à laquelle aspirent les deux nations algérienne et française, certains milieux s'efforcent dans la rive nord à glorifier le passé colonial et à falsifier les faits. Cette dénaturation des faits «intervient après une tentative qui a duré 132 ans, d'effacer notre culture et notre identité, dira M. Ziari estimant que «le régime colonial qui a privé les Algériens de leur droit à la vie, à la liberté et à la souveraineté ne peut être fier d'un quelconque rôle positif en Algérie, sa mission consistait à mener une guerre d'extermination». Pour le président de l'APN, «l'enjeu aujourd'hui est d'écrire l'Histoire de notre pays, car il s'agit de faire connaître cette Histoire qui construit l'identité des générations montantes et de la préserver ou de négliger sa transmission aux générations montantes est un acte impardonnable. Le ministre des Moudjahidine, M. Mohamed Chérif Abbas, a souligné, pour sa part, que «plusieurs zones d'ombres demeurent non élucidées» dans l'histoire de la période coloniale en Algérie, appelant les historiens à faire la lumière sur tous les aspects de cette période pour préserver la mémoire collective du peuple algérien. «Il est du devoir des spécialistes, historiens et des moudjahidine d'apporter leur contribution pour faire la lumière sur ces zones d'ombre de notre histoire, afin de préserver la mémoire collective du peuple algérien», a-t-il indiqué à cet effet. M. Chérif Abbas a réitéré en cette occasion son «appel à la France officielle à s'excuser pour les crimes et massacres commis par la France coloniale à l'encontre du peuple algérien».