M. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, a appelé, mardi, à la mise en place d'une gouvernance économique mondiale à même de permettre une réponse appropriée à la crise actuelle et d'anticiper toute menace à l'avenir. Le ministre a fait remarquer que "la mise en place d'une gouvernance économique mondiale à même de permettre une réponse appropriée à la crise actuelle et d'anticiper toute menace à l'avenir s'impose plus que jamais", M. Messahel, dans son intervention à la 6e réunion ministérielle du Forum pour l'avenir, a indiqué que cette gouvernance "doit être fondée sur des règles équitables et donc sur la base d'une solidarité effective et d'une juste représentativité au niveau des groupes de réflexion sur la nouvelle architecture financière mondiale plus que jamais nécessaire". Fort de ce constat, il a fait attention à ce qu'"il faut admettre que si la bonne gouvernance est incontestablement un vecteur fondamental pour lutter contre les inégalités et la pauvreté, certains facteurs comme les restrictions imposées à l'accès des pays en développement aux marchés mondiaux, la baisse de l'aide au développement, le facteur de la dette, constituent des obstacles sérieux aux efforts de nombreux pays en matière de mise en oeuvre de politiques de développement humain". Il a précisé que "ces obstacles alimentent l'inaction face aux inégalités en général et touchent à des domaines essentiels comme l'éducation ou l'accès aux soins". A ce titre, M. Messahel a souhaité que des mesures concrètes, en matière de financement et de transfert technologique en faveur des pays en développement, soient prises lors de la prochaine conférence sur les changements climatiques prévue à Copenhague en décembre 2009 ; comme il n'a pas manqué d'affirmé son souhait on disant qu'"il est hautement souhaitable que des mesures concrètes bénéfiques à l'ensemble de la communauté internationale, et particulièrement en matière de financement et de transfert technologique pour ce qui concerne les pays en développement, soient prises". M. Messahel a réaffirmé que "les déclarations rassurantes émises dernièrement quant au retour de la croissance dans les pays développés parviennent aussi à convaincre ces derniers de respecter tous leurs engagements pris au niveau international, y compris les engagements en matière de financement du développement". Par ailleurs, il a souligné que la participation de l'Algérie à l'ensemble des réunions du Forum pour l'avenir "exprime notre conviction que l'échange de vues entre les délégations sur différentes expériences dans nos pays respectifs pourra être bénéfique à la dynamique des réformes dans notre région sur la base de l'égalité souveraine des Etats, la non-ingérence dans les affaires intérieures et le respect réciproque". "Il a été, en effet, rappelé dans différents fora, y compris ceux issus du plan d'action de Sea Island, que les réformes politiques, économiques et sociales ne peuvent effectivement aboutir que lorsqu'elles émanent de l'intérieur même des pays qui les mettent en œuvre", a-t-il dit. "Cette vision est de nature à garantir le respect des valeurs nationales propres à chaque nation, tout en préservant l'attachement aux valeurs universelles du progrès et de la modernité qui sont, assurément incontournables", a-t-il indiqué. M. Messahel conduit la délégation algérienne à cette session ministérielle qui a débuté lundi à Marrakech. Il faut signaler que cette rencontre, qui a vu la participation des pays du G8 et de la région du Moyen-Orient élargi et de l'Afrique du Nord (Mena) ainsi que ceux d'un certain nombre de pays partenaires d'Europe, a examiné les thèmes des réformes économiques et le secteur privé dans le contexte de la crise financière internationale, la démocratie et la bonne gouvernance et le développement humain. Cette session, qui intervient après celle d'Abou Dhabi, en 2008, a été précédée d'une série d'ateliers tenus par des organisations non-gouvernementales.