Les pressions exercées contre Téhéran pour qu'elle réponde positivement à la proposition de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) n'ont pas apporté leurs fruits. Les dirigeants iraniens qui étaient prêt à l'échange de l'uranium faiblement enrichi contre du combustible écartent cette possibilité que ce soit de manière graduelle ou en une seule fois. Ils prônent l'achat de ce produit conformément au Traité de non prolifération (TNP) et affirment que des négociations sont en cours pour trouver une solution. Cette nouvelle décision peut affaiblir la position de Téhéran. La Russie, le soutien classique de l'Iran avec la Chine n'exclut pas de nouvelles sanctions si le blocage persiste sur ce dossier. Le président, Dmitri Medvedev, a relancé hier la disponibilité de Moscou à aider Téhéran à enrichir son uranium comme le stipule le projet d'accord préparé par l'AIEA. Mohamed ElBaradei, le directeur de l'AIEA, qui a affirmé que les inspecteurs de l'AIEA n'ont rien trouvé d'inquiétant lors de leur première visite d'inspection, fin octobre, sur le chantier du nouveau centre d'enrichissement d'uranium près de la ville de Qom et qu'à ce stade, le chantier n'est qu' « un trou dans la montagne », aurait proposé à Téhéran d'envoyer son uranium en Turquie. En vain, selon l'agence Isna. En attendant et bien après les assurances de l'AIEA, la polémique sur le nucléaire iranien, se poursuit. Selon le quotidien britannique Guardian, l'agence onusienne a recueilli en Iran des éléments faisant état d'essais de têtes nucléaires à un stade avancé et demandé des explications à Téhéran.