En prévision des élections sénatoriales, prévues décembre prochain, le Parti des travailleurs qui ne participe pas à ces joutes, a opté pour des accords politiques avec d'autres formations partageant les mêmes objectifs. C'est ce qu'a annoncé hier Louisa Hanoune, secrétaire général du Parti des travailleurs, lors de la présentation du rapport politique à l'occasion de la réunion des cadres du parti de la wilaya d'Alger. Dans le même sillage, elle a observé qu'il n'est pas question de «parrainer des affairistes, dont le seul souci est de se servir au lieu de servir le citoyen». Revenant sur le projet de la loi de finances 2010, l'oratrice, même si elle souhaite encore davantage d'approfondissement, est globalement satisfaite de la reconduction des mêmes orientations dans ce texte de loi. C'est pour cette raison d'ailleurs qu'elle se dit étonnée des réactions internes et externes «étranges» qu'a suscitées la prise de ces mesures, «comme s'il s'agissait d'un partage de rôle et de tâche». Pourtant, a-t-elle expliqué, les mesures en question ont comme principal objectif la protection de l'économie nationale des appétits voraces des multinationales notamment. Par ailleurs, la Banque mondiale ainsi que le Fonds monétaire international n'ont pas trouvé grâce auprès de Louisa Hanoune, puisqu'à ses yeux, ces deux institutions financières internationales sont à l'origine de l'effondrement des économies de plusieurs pays, et «l'économie algérienne est victime du FMI et BM, qui sont en réalité les deux faces d'une seule médaille». En outre, Mme Hanoune a indiqué avoir lu dans la presse qu'un responsable d'une formation politique avait indiqué des parties internes au service des multinationales, exercent des pressions pour que le Premier ministre soit relevé de son poste après les dernières mesures. Et en tant que parti, a-t-elle précisé, « nous ne pouvons pas rester indifférent et ce sont ceux qui sont derrière ces pressions qui doivent être écartés ». Le Parti des travailleurs, ajoutera-t-elle, soutient toute initiative visant le recouvrement de la souveraineté dans la prise de décision dans le domaine des échanges commerciaux et celle qui tend à minimiser l'hémorragie qui touche la devise et les réserves de change. Avec l'alarmisme propre au courant lambertiste, l'intervenante a appelé derechef les autorités à rationaliser le complexe sidérurgique d'El hadjar, la réouverture des entreprises fermées. - Le PT revendique un SNMG à 35 000 dinars Dans la lettre adressée au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, le Parti des travailleurs revendique un salaire national minimum garanti à 35000 dinars pour, est-il expliqué dans cette correspondance, « améliorer le pouvoir d'achat des Algériens et leur permettre de vivre dans la dignité ». Par ailleurs, et comme il l'a de tout temps clamé, le PT propose l'arrêt de la politique de privatisation des entreprises publiques et le gel de l'accord signé avec l'Union européenne, puisque les conditions de celle-ci sont contradictoire avec la loi de finances complémentaire de 2009 qui protège l'économie nationale. Le PT plaide également pour l'approfondissement de la révision constitutionnelle pour qu'il y ait de vrais représentant du peuple. Il est aussi proposé, dans la même missive de re-nationaliser les complexes industriels et garantir le logement. «Réformer» les réformes entreprises, notamment dans les secteurs de l'éducation nationale, la santé, revaloriser les compétences nationales pour juguler la fuite des cerveaux et l'enseignement supérieur, est une autre revendication de ce parti.