Photo: Horizons. Une journée d'étude et de sensibilisation sur le diabète a été animée hier par des spécialistes de la santé du service diabétologie du CHU Mustapha- Pacha au stade 20-Août à l'occasion de la journée mondiale du diabète. Inscrite dans le cadre de la célébration de la journée mondiale du diabète, cette rencontre avait pour objectif de sensibiliser sur la prévalence croissante du diabète de type1, en l'occurrence, insulino dépendant qui touche particulièrement les jeunes. Elles ont aussi mis en garde contre les dangers du diabète de type 2 chez les enfants. «Le diabète a pris de grandes proportions et touche désormais les plus jeunes», indique le professeur Aissa Boudiba, responsable du service diabétologie à l'hôpital universitaire de Mustapha-Pacha. Cette situation est due, selon lui, au fait que la population juvénile est soumise à une hygiène de vie mal adaptée à son métabolisme. «Les enfants se pressent à la sortie des écoles pour s'offrir des sucreries et de la nourriture grasse qui coupent l'appétit ne laissant plus de place aux repas réguliers et équilibrés», constate-t-il. Une situation qui engendre des complications au-delà de 30 ans. Au total, 16% de la population juvénile est atteinte de diabète type 1. «Cependant, la prise en charge d'un enfant diabétique est difficile dans la mesure où son cas est très instable particulièrement quand il est impossible d'exiger un régime stricte à un enfant en pleine croissance», a-t-il ajouté. Autre difficulté : «malgré l'amélioration des services de prévention et de prise en charge, le flux croissant de personnes atteintes limite l'optimisation des soins et les malades sont de suite orientés vers les hôpitaux particulièrement en cas de complications», précise le docteur Hamitouche, gérant des maisons des diabétiques. D'où la nécessité, selon lui, de mettre en place d'autres structures spécialisées. A titre indicatif, Alger compte 5 maisons du diabétiques qui accueillent 16 000 malades avec en moyenne 20 nouveaux cas chaque mois dont 80% de cas de diabète type 2. « Ces structures doivent être un pôle de consultations», a précisé M. Hamitouche. Les propos de ce responsable ont laissé entendre que la généralisation de ces structures à l'échelle nationale permettrait aux malades d'effectuer moins de déplacements. «Les personnes atteintes suivent un véritable parcours du combattant en passant d'une structure à une autre jusqu'à leur arrivée à l'hôpital», regrette ce spécialiste. Chose que confirme Nacer Ouhadda, président de l'Association d'aide aux malades de la wilaya d'Alger. « Ceux qui ne peuvent se payer des soins sont victimes d'un laisser-aller », dira-t-il. Pour ce qui est du diabète chez la femme enceinte, le professeur Safia Mimouni, a assuré que « les femmes enceintes souffrant de diabète n'ont pas besoin d'insuline sauf en cas de diabète gestationnel pour normaliser leur glycémie à raison de 3 injections par jour sans aucune répercution sur l'enfant », a-t-elle expliqué et de préciser : «Le bébé ne sera pas forcément diabétique à la naissance mais peut être un sujet à risque à l'âge adulte ». Le nombre des diabétiques en Algérie est passé d'un million de personnes en 1993, à plus de 2,5 millions en 2007, soit 10% de la population.