Après le coup de sifflet final, les Tamanrassetis avaient du mal à digérer la défaite de l'équipe nationale, survenue qui plus est dans le temps additionnel. La tristesse se lisait sur les visages des supporters des Verts qui, quelques instants avant le second but, s'affairaient à fêter la victoire. Le destin en a voulu autrement. Le centre-ville, qui s'est paré de ses plus beaux atours, semblait atterré. L'amertume a dissipé la joie. Difficilement supportable, la défaite de l'équipe nationale a fait l'objet de maints commentaires. D'aucuns estiment que les Verts ont laissé échapper une victoire certaine, tandis que d'autres pensent que les jeux ne sont pas encore faits puisqu'il reste encore une rencontre à jouer. A Sersouf, un groupe d'adolescents n'a accordé aucune circonstance atténuante aux Verts, car, a-t-il pensé, «nous aurions pu remporter le match si Saïfi avait inscrit le but tout fait. En plus, les joueurs manquaient de fraîcheur physique, c'est la raison pour laquelle ils ont cédé à la dernière minute». A l'opposé, Abdallah, enseignant de langue arabe, observe qu'« il ne faut pas être alarmiste ou fataliste étant donné que nous avons les mêmes chances que les Egyptiens et qu'il nous appartient de leur montrer de quoi nous sommes capables. Il reste encore un match à jouer, il est impératif que l'équipe nationale se ressaisisse pour pouvoir arracher le billet qualificatif à la coupe du monde ». Saïd fait la même réflexion. Pour lui, aujourd'hui, l'équipe nationale a fait montre d'une grande maîtrise du ballon, nonobstant la défaite. Il affirme être fier des Verts qui ont su, malgré la pression, faire face aux Egyptiens. Même s'il est vrai que le deuxième but égyptien est tombé tel un cheveu dans la soupe et a gâché la fête tant attendue par les habitants de Tamanrasset, il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur, tant il reste encore un match à jouer.