Une exposition regroupant les œuvres des artistes peintres Ammar Bouras, Arezki Larbi, Mustapha Nedjaï, Sadek Rahim et Malek Salah sous le titre « Focus 5x5 » se tient du 12 au 30 novembre à la galerie Mohamed Racim à Alger. Arezki Larbi, artiste plasticien a présenté deux peintures sur mur, de cachet contemporain, basée sur le cercle et le carré « Deux formes qui s'inscrivent l'une dans l'autre, le cercle peut se mettre dans le carré et le carré dans le cercle. Pour moi ces deux formes géométriques inspirées, au départ de l'œuvre de Leonard De Vinci qui lui-même a puisé dans l'œuvre l'homme de Vitruve. J'ai repris cette idée anatomique pour lui donner un sens sociologique, politique et philosophique ». Sadek Rahim, artiste multimédia, de son côté, a exposé une collection de 200 petits couffins peints en noir « C'est une idée pas trop compliquée, l'idée principale est de mettre en exergue le pouvoir d'achat du citoyen. Pour moi l'art contemporain a toujours existé, seulement il n'a pas été exposé, les artistes sont timides pour franchir le pas ». Quant à Malek Salah, artiste plasticien connu dans le monde de l'art, est un créateur de formes et d'harmonies, avançant sûrement sur son chemin propre à lui, à l'écart des modes et des écoles de son temps. Rappelons qu'il avait exposait une collection intitulée « Majnoun Leïla » en 2007 à l'occasion de la réouverture du musée Mama «Il faut savoir qu'exposer l'art contemporain à la galerie Racim est une première sur la place d'Alger. Avec cette exposition, nous comptons donner un nouveau souffle et départ à cet espace».Mustapha Nejaï, artiste peintre dont l'œuvre évoque un processus de déshumanisation de l'homme intitulé « Le coup de barre ». Il explique que cette image est une critique à une société où la consommation est à outrance et sans aucun sens, « on s'attache plus au matériel qu'à l'aspect spirituel des choses ». Pour sa part, Ammar Bourras, artiste peintre expose une installation vidéo puisée des archives diffusés sur la chaine de télévision française « France 2 » réalisé en 2004. Ce travail expose la torture durant la guerre de libération rehaussé par un texte poétique écrit par Bachir Hadj Ali dont le nom «serment». «C'est un travail de mémoire dans lequel je vise à harmoniser les liens entre les deux peuples algériens et français», précise-t-il.