Du 12 au 30 novembre, la galerie Racim, à Alger, abrite une exposition ou plutôt une installation collective intitulée “Focus 5/5”. Cette installation a été réalisée par cinq artistes plasticiens algériens : Ammar Bouras, Arezki Larbi, Mustapha Nedjai, Sadek Rahim et Malek Salah. Des artistes qui ne sont plus à présenter tant sur la scène nationale qu'internationale. Par leur installation, les artistes plasticiens occupant un espace propre à eux, voulaient traduire une tranche de vie, une histoire, un événement. Chacun avec son style, offrant aux visiteurs un moment d'art et de création. Sobre, “Focus 5/5” dénote par ce sentiment de vide, un “dénuement” voulu. Les installations de chaque artiste se rejoignaient par l'ingéniosité du travail. À l'exemple d'Arezki Larbi, qui présentait une œuvre éphémère ! Ephémère car peinte directement sur le mur. Elle disparaîtra à la fin de l'exposition. Sadek Rahim innove quant à lui avec une installation sans titre : un amas de couffins noirs et un caddy. Un regard très critique sur la société de consommation. Autre regard critique sur la société, celui de Nedjai avec “Homobarres” qui montre l'évolution de l'homme qui se transforme en code-barres. Ammar Bouras a opté pour la vidéo avec l'œuvre “Serment”, montrant des images pénibles des atrocités de la colonisation française. Dans un autre registre, plus nostalgique, l'artiste Malek Salh nous emmène dans les dédales du souvenir et de la tradition, “Voile en voie d'extinction”. Une trentaine de “Adjar”, accrochées au mur, accompagnées d'une sculpture, représentant un visage encastré dans un support en plâtre. On ne peut s'empêcher de sourire à la vue des voilettes, qui nous rappellent une époque qui ne reviendra plus !